LAST BUT NOT LEAST
Malgré un courrier adressé par les 5 organisations syndicales à Anne Marion Bouchacourt le 27 octobre, la « dernière » réunion de négociation sur les salaires prévue s’est tenue jeudi 25 avec le directeur des relations sociales, Jean François Climent. Celui-ci a annoncé une nouvelle et ultime proposition, qui consiste en une augmentation du salaire de base de 1% avec un plancher de 400€ pour 2011, le tout versé sous forme de prime en janvier et intégré en 2012. La mesure représente un total de 15,8 millions d’€ distribués à 37.479 salariés. Le plancher de 400€ touche 25.000 personnes dont le salaire est inférieur ou égal à 40.000€ annuels. La proposition améliore quelque peu la précédente, 0,7% avec un plancher de 250€, mais elle ne modifie pas fondamentalement notre critique du choix que fait la direction générale en faveur de la rémunération variable au détriment de la négociation collective avec les syndicats. Ainsi, comme nous l’avons fait remarquer à notre interlocuteur, le simple gel du variable en 2011 à son niveau de 2010 permettrait d’augmenter de 1000€ les salaires de base. La « dernière » proposition de la direction a été estimée insuffisante par les 5 organisations syndicales pour motiver la signature d’un accord salarial qui ont adressé, dans la foulée, une nouvelle lettre à la représentante de la direction générale, Anne Marion Bouchacourt, pour lui faire une « dernière » contre-proposition commune consistant à augmenter les salaires de base de 750€ de manière uniforme. Les organisations syndicales sont également convenues d’inviter le personnel à débrayer afin de mieux se faire entendre par la direction selon des modalités à déterminer prochainement. Autant dire que la tentative du directeur des relations sociales d’expédier promptement l’affaire en fixant une « ultime » réunion le 9 décembre a déjà coulé.
BINGO LYONNAIS
On avait remarqué que la présence de la CGT avait un poil bousculé au CRCm de Lyon… où la direction aurait aimé se passer d’un interlocuteur qui pèse la moitié des électeurs et zapper ses mises en garde répétées sur la dégradation des conditions de travail. Mais à ne prendre au sérieux les représentants du personnel, on gagne le gros lot. Le 2 novembre dernier, 106 agents sur 127 logués ont débrayé de 10 à 12h à l’appel de la CGT. Gageons que cette forte mobilisation va permettre de rétablir le dialogue social et rediscuter de l’organisation du travail sur le CRCm.
LES CITRONS D’OPER
Venu plancher devant les représentants syndicaux de la commission de suivi, le patron des ressources de SGCIB, Christophe HIOCO, a protesté de sa bonne foi pour promouvoir Team up, version locale du lean management : « la productivité, ça va pas être de presser davantage le citron »… Ces fortes paroles méritent d’être connues et rappelées régulièrement à qui de droit « afin d’éviter que les mauvaises habitudes ne reprennent le dessus » selon le même locuteur. La commission a entériné le principe d’une expertise tandis que l’extension de team up est gelée jusqu’en janvier. La CGT a aussi demandé que la description des postes et le suivi de l’emploi nous soient communiqués. À l'heure qu'il est, OPER Paris regroupe 1700 salariés, mais seulement 19 emplois auraient été réaffectés suite à Team up.
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