AU ROYAUME D’UBU
Ce qui surprend toujours au royaume d’UBU, c’est l’obstination à continuer toujours dans la même voie, la méthode Coué étant érigée en loi fondamentale, coûte que coûte. Tous les gens un peu sensés ont ainsi vu le courrier des services centraux subir les avanies des réducteurs de coût à n’importe quel prix au fil des années. Au point que des circuits parallèles se sont mis en place, dont le plus notable était le courrier de SGCIB, traité séparément par un sous-traitant, Gescomail, entre 95 et 2010. Ainsi allait une missive, partie du 23ème d’une tour par le TMD, système automatisé, jusqu’au RDC, transmise à la porte d’Aubervilliers, triée et renvoyée au RDC, et enfin transportée au 22ème de la même tour par le TMD. Ce fut la première grande initiative d’UBU, transférer à Aubervilliers le tri, pour le confier à des cohortes d’intérimaires et CDD. Et puis, UBU s’est avisé qu’il n’y avait aucune raison que SGCIB se distingue, et décida donc fin 2009, qu’il serait mis fin au contrat du sous-traitant dans le plus grand secret, afin que les 10 salariés travaillent sans broncher jusqu’au dernier jour. Mais pourquoi s’arrêter là ? UBU s’attaqua au TMD, une mécanique qui ne pratique pas le travail gratuit, et il décida de son arrêt en mars, repoussé en avril, puis... finalement en juillet. UBU avait trouvé LA solution, une société, TCS, promettait de tout faire avec 5 personnes, dont le chef : le courrier de SGCIB, la collecte et la délivrance du courrier dans les étages (le boulot du TMD et des 4 SG affectés au TMD, reclassés ailleurs), et même le transport des bouteilles de champagne ! Et depuis, malgré le calme estival, c’est le feu d’artifice, dont la perte d’un gros chèque, SGCIB qui ouvre son propre guichet à la poste de Nanterre toute proche... et le bouquet, TCS qui fait travailler ses salariés en heures supplémentaires par dizaines, le record approchant 300 heures en 5 mois, non payées bien entendu, fait venir en catastrophe un autre sous-traitant pour fournir 2 personnes en renfort ! Il va sans dire que tout le monde est au SMIC, bien que le costume cravate, l’anglais et BAC+2 soient exigés, pour finalement une petite semaine de journées de 6h30 à 19h30 payée 37h. Rien qui puisse perturber UBU, qui n’entend pas s’immiscer dans les affaires des prestataires. Malheureusement pour lui, la CGT de la Société Générale est celle de tous ceux qui y travaillent, et elle n’a pas laissé jeter les salariés de Gescomail, 5 d’entre eux qui avaient plus de 2 ans d’ancienneté ont été embauchés par la SG, ce qui réduit sérieusement les emplois supprimés... Mais les tribulations d’UBU ne vont pas s‘arrêter là. Les salariés de TCS en ont eu vite assez d’être traités ainsi, ils réclament justice. Bonne nouvelle, leurs revendications vont pouvoir être exposées dès le 2 septembre, lors de la rencontre des syndicats avec la patronne d’UBU, Françoise Mercadal Delasalles. Qui est UBU ? C’est le quizz CGT de la rentrée.
7 SEPTEMBRE
Les délégations nationales CFDT, CFTC, CGT et FO ont décidé d’appeler le personnel de la Société Générale à faire grève la journée du 7 septembre. L’objectif est bien entendu de participer aux manifestations organisées, mais également d’exprimer le mécontentement et les préoccupations propres à l’entreprise. Les sujets ne manquent pas, et l’occasion est trop belle pour la rater.
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