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CARTON ROUGE

C’est peu de dire que l’acharnement à réduire les coûts en pratiquant un dumping social forcené par le recours massif à la sous-traitance a pu avoir des conséquences nuisibles sur la qualité du travail. Ce ne sont pas les salariés des sous-traitants qui sont moins bons que ceux titulaires d’une feuille de paie SG, loin de là, mais comme les appels d’offres pratiqués par la direction des achats à fréquence rapprochée ne tiennent compte que du coût… évidemment, les sociétés postulantes se piquent les marchés en cassant les prix, et le personnel par la même occasion. C’est ainsi que l’on est arrivé à la situation ubuesque du courrier qui transite par Cap 18 à la porte d’Aubervilliers pour parcourir 2 étages à l’intérieur d’une même tour de la Défense et dont personne n’est plus certain qu’il arrive… ou bien que le moindre problème sur un poste de travail Arpège suscite la perplexité d’intervenants en cascade sans que personne ne sache plus très bien qui est capable de le résoudre… Et, pour parfaire le tout, la direction n’a rien trouvé de mieux que de confier à un sous-traitant la gestion des sous-traitants, ce qui fait qu’il n’y a bien souvent même plus d’interlocuteur Société Générale. Mais cela ne suffit pas encore pour nos bureaucrates patentés dont la suffisance leur interdit de faire marche arrière !!! Il restait un courrier qui fonctionnait bien à la Défense, celui de SGCIB. Paradoxe, il avait été confié il y a longtemps à une société sous-traitante, Gescomail, par la direction de SGCIB qui voulait s’assurer de la bonne gestion de son courrier à l’international. Mais SGCIB a eu l’intelligence de conserver l’expertise de la société, ou plutôt celle de son personnel, acquise au fil des années, plutôt que de pratiquer la valse des sous-traitants. Intolérable pour nos fonctionnaires du cost cutting qui ont mis les choses au point en prétextant la fin du système automatisé de transport du courrier pour « unifier » la gestion et surtout la confier à un autre sous-traitant, qui lui, se fait fort de gérer TOUT le courrier avec la MOITIÉ moins d’effectifs ! Ainsi, des 10 salariés, grâce à la recommandation de nos ronds de cuir qui restent malgré tout, humains, un ou deux verraient leur candidature pour garder leur travail examinée « avec bienveillance » par le nouveau sous-traitant. Il resterait aux autres à aller pointer au chômage. Tout ce beau monde pensait-il que le mauvais coup passerait inaperçu ? Alertée depuis un moment, la CGT avait pourtant interpellé la direction, qui s’est vue interdire par la DRH de nous répondre !!! Car ailleurs, d’autres fonctionnaires, spécialisés eux depuis des lustres dans « les relations sociales » gèrent ce qu’on doit, ou pas, dire aux syndicats. Malheureusement, toute cette affaire tombe à un bien mauvais moment, précisément celui où la direction générale a engagé une discussion avec nous sur la « localisation des ressources »… inutile de préciser donc que le climat de la prochaine réunion du 2 mars dépendra beaucoup de la reprise, ou non des salariés de Gescomail, encore qu’il est légitime de s’interroger s’ils ne devraient pas être des salariés de la Société Générale, tout simplement.

INSUFFISAMMENT ASSURÉE

Hasard du calendrier, la campagne de pub pour la dispositif d’évaluation se télescope avec la campagne d’évaluations 2010, où fleurissent reproches en tous genres et commentaires façon fonction insuffisamment assurée… un must !

 

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