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DU PASSÉ, FAISONS TABLE RASE...

Très attendu, l’entretien avec les représentants syndicaux nationaux a permis à Frédéric Oudéa de répondre à quelques questions clés et fixer ses objectifs. Pendant presque 3 heures, il s’est expliqué, notamment sur le point de la situation du groupe. Au centre des débats, la création de la « bad bank » qui regroupe les « actifs illiquides ». Selon le PDG, illiquide ne signifie pas sans valeur, et les dépréciations prévisibles sont provisionnées. L’objectif est de limiter à une durée de vie courte l’existence de la bad bank. Rien qui mette en danger le groupe, nous a-t-il répondu, ajoutant que les actifs avaient tous été identifiés et que les activités en cause sont fermées. Pour Frédéric Oudéa, « c’est le passé », ce qui compte maintenant « c’est construire le futur ». Il s’est engagé cependant à recevoir les représentants des salariés chaque trimestre pour les tenir informés de l’évolution de la situation… une situation et des performances plutôt bonnes, interprétées comme telles par les fameux « zanalystes » qui ne s’y sont pas trompés a contrario de la presse et des politiques qui la manipulent : « c’est confortable de mettre la crise sur le dos des banquiers, il y a des gens qui ont intérêt à cela, et à viser particulièrement la Société Générale ». Mazette, la CGT n’en est pas encore revenue ! Au sortir donc de deux exercices de crise, 2008 et 2009, « malgré tout » bénéficiaires, 2010 devrait sceller le retour à une rentabilité nettement supérieure. Le pilier de la stratégie restera le réseau France, et ses 3 réseaux complémentaires, SG, Crédit du Nord, Boursorama. Sans attendre une croissance forte, la logique sera un développement centré sur la qualité du service rendu au client... mais comment sera traduite la démarche client dans le réseau ? Nous avons fait remarquer au Président que son constat « je reçois des critiques fortes, les conseillers tournent trop, les délais de réponse aux demandes de prêts sont trop longs » nécessitera quelques remises en cause à la direction du réseau, comme le projet « Grand public » par exemple, centré plutôt sur la démarche productivité ! La BFI fait aussi partie du modèle. Sans elle, tous les métiers souffriraient, y compris la banque de détail, et l’économie du pays aussi. « Même en intégrant les nouvelles contraintes, il faut y être » a insisté Frédéric Oudéa, mais dans une « stricte discipline en matière de risques ». Nous attendons aussi de pied ferme la traduction concrète du modèle opérationnel annoncé : efficacité – sécurité – mutualisation… d’où la négociation qui doit s’ouvrir sur la « localisation des ressources ». Quant au resserrement des contraintes réglementaires invoqué pour justifier le renforcement des contrôles, il doit conduire à faire des choix : strict respect des procédures, indépendamment du coût vs le PnL comme à SGCIB, et à mettre fin à l’habituel exercice d’équilibre instable pratiqué dans le réseau avec « l’intérêt clientèle ». Frédéric Oudéa a-t-il bien mesuré que tout cela suppose l’adhésion des salariés ? C’est ce qu’il affirme, ajoutant que le baromètre social est un outil de management et que le processus d’évaluation est un « élément absolument déterminant » de sa politique. Puisque toutes ces questions doivent être débattues dans des négociations qui doivent s’ouvrir dans les semaines qui viennent, la prochaine rencontre avec lui permettra de vérifier si ses intentions ont été correctement mises en œuvre, et si nos propositions ont été entendues !

 

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cgt312-presse-jan-2010