• onesignal: 0

LES NOUVELLES DU FRONT

C’est une première de la communication officielle, la direction a affiché auprès de l’AFP dès 14h le taux de 8,5% de participation à la grève, accompagné des effectifs du groupe en France, 60.000 incluant le Crédit du Nord qui ne participait pas ! Elle n’avait même pas à cette heure-là un décompte exact puisqu’un nombre de grévistes non négligeable s’est déclaré le lendemain. Faut-il voir dans cette réaction un signe de mauvais augure quant à sa capacité à entendre le message, ou bien un signe d’affolement devant l’ampleur d’un malaise interne qu’elle préfère cacher à l’extérieur ? Nous penchons pour cette dernière hypothèse, mais il faut bien dire que l’opération étouffoir est ratée ! La presse a largement fait écho au mouvement. 6500 grévistes au lendemain de l’annonce de cette prime de 600€ de « dividende du travail », on peut dire que le malaise est profond ! Plus sérieusement, les syndicats ont attendu le lendemain pour tirer le bilan de la grève du 24, et prévenir qu’à défaut de réponses satisfaisantes aux préoccupations exprimées le 24, le mouvement de grève se poursuivrait.

LE PARLER-VRAI

La mine de Frédéric Oudéa n’était pas très enjouée le 25 devant le Comité de groupe. Pas un mot de la grève de la veille, mais tout de même, une sorte de profession de foi inspirée : « le parler-vrai ne doit pas être sanctionné »… On peut dire qu’en matière de parler-vrai, il y a du boulot ! A commencer par la communication interne… Ainsi, la DRH qui refuse de communiquer aux syndicats le nombre de grévistes recensés, qui manipule les chiffres, et livre à la presse un pourcentage incontrôlable. Mais Fred a raison, on n’échappe pas à la vérité. Interviewé le lendemain par « la Dépêche » sur sa réponse à la grève, il a répondu : « des négociations en matière salariale sont en cours et je suis persuadé qu'elles aboutiront à une solution satisfaisante pour tous ». Nous verrons… mais, pour « le parler-vrai », il faudra alors un rappel à votre directeur des relations sociales qui nous demandait de choisir entre l’emploi et les salaires… ou encore préciser « aux ambassadors » réunis il y a peu s’il s’agit toujours de faire passer le tour de vis avec un peu d’huile, car c’est ce qu’ils ont compris.

TRANCHES DE VIE

Reçu d’un cadre de la Défense : « J'ai perdu ma virginité et j'ai fait la grève hier, en clair je ne suis pas venu travailler. Ce matin je suis allé voir mon responsable pour lui demander de compter ma journée d'hier comme un jour de grève. Il a été surpris. Quoi de plus normal en me voyant moi, pas tellement le profil, faire la grève. Il m'a expliqué qu'il lui avait été demandé de faire deux pointages un à 8h, l'autre à 10h. A 8h il ne pouvait pas compter, car il n'était pas là, et à 10h, il ne pouvait pas savoir qui était sur place ou pas, car il avait trop de monde dans son équipe »… de quoi relativiser les calculs de la DRH.

Cri du cœur d’une cadre au rassemblement dans le hall des tours : « Heureusement que ma grand-mère a disparu depuis longtemps, me voir avec un badge CGT ici, ça l’aurait tuée »… on notera que sa crainte n’incluait pas les hôtes du 35ème.

Dans le Monde : une photo pages économie de Lyvia, de SGCIB, drapeau rouge de la CGT brandi sur les marches si souvent filmées depuis 2 ans pour d’autres raisons. Les temps changent.

 

Les infos se trouvent en suivant ce lien

 

cgt307-manif