COMME UN SYMBOLE…
Une discrète affichette signale à l’entrée de l’agence située au rez-de-chaussée des tours de la Défense : « l’agence sera exceptionnellement fermée le… 24 novembre ! » Comme un symbole, une affichette pour signaler aux « clients », qui sont aussi des salariés, que leurs collègues qui travaillent à l’agence seront en grève le 24. Le rêve de la direction, nous découper en tranches, puis nous ranger dans des compartiments étanches, comme si nous n’avions pas tous le même intérêt dans l’affaire, comme s’il pouvait exister une bonne, une seule bonne raison, de ne pas être du mouvement le 24 novembre. Les premiers reculs de la direction le démontrent s’il le fallait : de la puissance du mouvement dépendra l’avenir. Comme le remarque le communiqué intersyndical, l’annonce le 17 d’une « prime de dividende du travail » sortie d’on ne sait où n’a pour but que d’apaiser le mécontentement grandissant. C’est aussi la preuve que l’action, avant même d’avoir commencé, paye. Une grève puissante le 24 sera donc le meilleur moyen de se mettre en position de force pour discuter, et si l’on en croit les échos de la participation qui nous reviennent, le personnel l’a bien compris. Autre signe révélateur, les multiples signes de « bonne volonté » affichés par nos interlocuteurs sur les sujets qui fâchent, ça chauffe et ça se voit ! Jacques Ripoll vient devant la commission économique du CCUES déclarer « nous sommes les 2ème sur les métiers titres et je n’ai pas l’intention d’en vendre la moindre parcelle ». De leur côté, les sherpas de BDDF viennent « présenter » la mise en place des tests du projet Mass Market rebaptisé Grand public avec force précautions : « c’est juste un test », on discutera avec vous des enseignements avant de décider de la généralisation… Bref, de la communication à transformer en engagements négociés et dûment signés après le 24.
TROIS PETITS TOURS…
L’acte de naissance d’Amundi se devait d’être célébré dignement, le personnel de SGAM fut donc convoqué ce 16 novembre pour la présentation du rejeton de CAAM et SGAM. D’abord Jacques Ripoll , nouveau patron de GIMS, a parlé « d’ avenir », et affirmé « avec sincérité », les « yeux dans les yeux », que la SG restait très attachée à la gestion d’actifs, et remplirait ses responsabilités et que d’ailleurs le monde entier nous envie ce « deal »…. L’assistance l’a baptisé « Oui-Oui », c’est dire la crédibilité qu’il a inspirée ! Un pathétique « Je vais moi-même faire partie du conseil d’administration d’Amundi» (bien nous voilà rassurés) avant de s’affaler dans un fauteuil et que plus personne ne l’entende du reste de la réunion. C’est là qu’Olivier Lecler a pris la relève avec son discours sur la faiblesse des résultats, affichant un RBE de 20 M€… sauf que, quelques participants avisés ont posé les bonnes questions et dévoilé la supercherie : le RBE de la partie SGAM qui va vers Amundi est de 110 M€ ! Mais ce ne sont ni Ripoll, ni Lecler qui ont dévoilé le chiffre réel, Jacques Ripoll a même refusé de le faire en disant que ce n’était pas public, c’est Yves Perrier, ex-patron de CAAM et nouveau patron d’Amundi qui l’a donné…Puis Perrier et 3 DG ont fait une présentation très pub d’ Amundi qui a été suivi d’un long silence… puis de 4 questions d’ordre social. Ces dirigeants n’avaient visiblement pas compris que les gens n’étaient pas venus aux habituels « showrooms » parler « d’avenir radieux »…
Les infos se trouvent en suivant ce lien