LE BONNETEUR DE LA DG
L’ancien nom du maître du jeu de bonneteau dans lequel le manipulateur embrouille le gogo convient à merveille au directeur des relations sociales, Jean François Climent, qui aura réussi à faire croire qu’il avait ouvert « un chantier sur les rémunérations » alors que son contenu se résume à la durée de la discussion, bref une discussion byzantine. Officiellement clos par une dernière réunion le 8 octobre, le chantier a précédé l’ouverture dans la foulée de la « négociation annuelle obligatoire des salaires » qui a rapidement pris la même tournure. Les 5 syndicats, forts de leur signature sur l’accord salarial 2009 lui ont immédiatement demandé l’intégration de la prime de 25% d’une mensualité versée au début de l’année (avec un plancher de 550€). Encore une fois, le bonneteur a fait valser les cartes, pour évoquer tout à la fois les résultats incertains qui ne militent pas pour une augmentation des salaires, la nécessité de continuer à payer des bonus, le besoin d’attendre la publication des résultats du 3ème trimestre… et ainsi ne pas répondre à la question. Malheureusement pour lui, ce ne sera pas aussi facile d’attraper « un client » et il pourrait bien expérimenter, quelques mois seulement après sa prise effective de fonction, la « gestion de conflit chez Société Générale ». Il semble bien en effet que la nouvelle direction générale ait besoin de faire l’expérience d’une grève pour prendre les négociations au sérieux.
COQUILLE OU CAROTTE
C’était une coquille, un malentendu… la direction avait juste « oublié » la présence des représentants du personnel dans les jurys du nouveau cursus cadre. C’est en substance l’explication donnée à la commission formation du CCE consultée sur le sujet, accompagnée de la promesse d’une correction du projet : les représentants des salariés continueront de siéger dans chaque jury.
DE LA CRÉATION DE VALEUR
On a du mal à croire que les propos « prêtés » par l’AGEFI au directeur financier, Didier Valet, à propos de SGSS sont pure invention… propos qui envisageait la vente ou la fusion des activités de titres. C’est pourquoi la CGT a interpellé Frédéric Oudéa au CCE sur ses intentions. Celui-ci a répondu qu’aucune décision n’était prise, et que l’engagement pris par Jean Pierre Mustier serait tenu par son successeur Jacques Ripoll. En principe donc, un débat avec les représentants du personnel devrait s’engager sur la stratégie pour SGSS, préalablement à l’élaboration d’un projet qui serait soumis ensuite à la consultation des instances. Cela commence cependant à faire beaucoup, notamment si l’on considère les propos d’un autre nouvel homme fort, Séverin Cabannes, aux Échos, au sujet des « relais de création de valeur » dans la banque de détail qui passeront par « l’industrialisation et le renforcement de la compétitivité ». Les « plateformes communes de production » seraient-elles la prochaine étape après 4D dans le réseau ? Finalement, Frédéric Oudéa a promis de rencontrer les représentants nationaux des organisations syndicales sur son « plan quinquennal » avant la fin de l’année.
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