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LE PACTE OUBLIÉ

La publication des résultats du 1er semestre du groupe est l’occasion pour la CGT de la Société Générale de commenter une première fois l’évolution de la stratégie de la direction générale sous l’impulsion du nouveau Président, Frédéric Oudéa… Bien que ce dernier ait affirmé sa volonté de poursuivre dans la voie tracée par son prédécesseur pour préserver l’indépendance de la banque, les motifs d’inquiétudes se multiplient quant à l’avenir du « pacte social » qui en était le pivot, et tous les secteurs du groupe sont touchés. Il y a SGAM en premier lieu, assumée comme une décision personnelle par Frédéric Oudéa lui-même, une décision économiquement contestable de se séparer d’un de nos métiers confié au Crédit Agricole qui en détiendra 75%, autant dire qu’il y fera la loi. Du côté SGCIB, ce n’est guère plus rassurant, tant le projet « Évolution » est surtout vécu comme la prise de pouvoir de GEDS sur FICC, entendons le nouveau patron de l’ensemble, sans que personne n’observe qu’il s’agisse vraiment de tirer les leçons de la crise, aussi bien sur le plan de la gestion (qu’en est-il de la gestion pour compte propre ?) que sur celui du contrôle, où les moyens d’OPER GEDS et FICC sont « regroupés » et « automatisés »… Les faits contredisent les propos tenus par Frédéric Oudéa devant les délégués syndicaux et nous avons maintenant du mal à croire qu’il s’agisse d’un retard à l’allumage. La banque de détail ne va pas mieux non plus, où le climat social est mauvais et la pression commerciale toujours aussi forte. Mais il y a encore plus inquiétant, l’annonce d’une stratégie de clientèle qui ressemble fort à une expérience connue dans le passé, où la Société Générale a cru pouvoir conserver le statut d’une banque nationale d’envergure, et donc la capacité d’être aussi un groupe multinational, en ne conservant qu’une fraction de clientèle aisée jugée plus rentable. Le retour de cette stratégie sélective est évidemment présenté comme un progrès, il s’agirait de « mieux » adapter nos moyens à chaque type de clientèle. En fait de « mieux », c’est comme avec 4D, dont on a bien vu les effets sur la rentabilité du réseau, mais dont on voit bien aussi les dégâts qui apparaissent au fil du temps sur la qualité du service. A l’heure où l’image de marque de la maison est sérieusement écornée dans l’opinion publique, restreindre une base de clientèle qui se maintient tout juste serait une faute qui pourrait être sans retour, contrairement à l’expérience passée. La condescendance de notre Président à l’égard de l’agitation hexagonale ne doit pas lui faire oublier que le modèle « universel » a fait ses preuves dans la crise récente. Ainsi donc, si l’annonce de résultats du 2ème trimestre, 309 millions, fut « supérieure aux attentes des analystes » et saluée par une hausse du cours, la CGT ne saurait rester silencieuse sur ce qui apparaît bien comme un tournant et augure la mise à mal de ce fameux « pacte social » et ce, pour des raisons autrement plus graves que celles qui agitent le microcosme médiatique.

MAUVAIS ESPRIT

Pages 12 et 13 du communiqué officiel, on lit que « la gestion (d’actifs) traditionnelle est demeurée stable » et que « les revenus trimestriels de SGAM s’élèvent à 202 millions d’euros ». Un mauvais esprit conclurait que le rapprochement avec CAAM vise à empocher ces millions sans avoir la charge des 700 salariés qui vont avec… mauvais esprit n’est pas celui qui le dit…

 

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