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MÂLE ÉVOLUTION

Il faut vraiment avoir l'esprit mal tourné pour faire ce métier. D'aucuns se sont amusés à faire un petit décompte, lors de l'annonce de la mise en place du projet Evolution à SGCIB. Sur 50 personnes citées lors de l'annonce officielle des prises de responsabilités, personnes dont on peut légitimement penser qu'elles sont les principaux acteurs de l'évolution en question, il y a ... 5 femmes. Bref, quand on veut parler business, c'est comme dans les films de Lautner, c'est Messieurs les Hommes qui causent. Ce qui augure puissamment d'une extrême sensibilité du management à une question de plus en plus insupportable dans les rangs, l'incidence de la maternité sur le déroulement de la carrière ou sur la rémunération. Evidemment, question égalité professionnelle, il serait impertinent d'aller penser que ça fait un peu tâche et que SGCIB ternit le label dont la SG est si fière dans sa com. 

ON L'A DÉJÀ VU

Parallèle fait entre la note d'orientation pour le budget 2010, présentée au CCE début Juillet, et la promesse du PDG à l'AG du 19 Mai de revenir au plus vite à un ROE de 15 %, d'inquiétantes "réflexions" sont en cours sur la Banque de Détail en France. Resucée du fameux "plan Flichy" de 93 et de ses Sogétypes, la segmentation de la clientèle refait surface, avec automatisation de la relation client et logiciels adaptés de traitement du DAR (les écritures qui ne "passent" pas). On imagine bien que le conseiller clientèle chargé de faire les choix entre ce qui sera rejeté et ce qui sera validé aura un œil très différent selon le classement de son client. Qu'en termes de notoriété le plan Flichy ait eu des conséquences désastreuses pour le réseau (la SG passant pour une banque de vieux riches) et que les Sogétypes aient dû être abandonnés devrait pourtant inciter à la prudence. Concernant la partie de l'entreprise, le réseau, qui assure le résultat en ces temps difficiles, un peu d'histoire ne fait jamais de mal et, contrairement à l'adage, les meilleures soupes ça n'a pas nécessairement l'ustensile qu'on leur prête.

L'ESSAI A PERPET'

Dans les centraux, au grand dam de certains que le social n'étouffe pas, il est devenu plus difficile d'embaucher à l'extérieur, l'exact mouton à 5 pattes recherché; et ce au profit de la mobilité interne. Des petits malins, aidés en cela par des RH peu regardants, ont donc imaginé de proposer des "missions", sorte de période d'essai à l'intérieur du CDI avant validation définitive. A OPER ça s'appelle "vivier bio", label très tendance mais bien ignoré des délégués, destiné sûrement à donner une couleur New Age à un paléo-rêve, la période d'essai à perpétuité. On est très largement au-delà de ce qui est légalement et conventionnellement admis et tout ça pourrait bien nous rendre méfiants quand on nous assura vouloir faire l'entreprise de demain avec les salariés d'aujourd'hui. C'est sûrement par étourderie que personne dans les syndicats n'a été mis au courant ; à la veille de la réorganisation d'OPER cet automne, c'est évidemment très fâcheux. Question subsidiaire, pourquoi y a-t-il autant de demandes de mobilité à OPER ?

 

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