AU BAL DES FAUX DERCHES
Comme un flot continu depuis le début 2008, la sollicitude de la classe politique et de la presse ne se dément pas pour jeter l’opprobre sur la Société Générale. Dans ce bal des faux derches, chacun y va de son pas de danse comme si la vertu outragée était un bien commun. Parmi les danseurs, l’ex-ministre du travail Xavier Bertrand a oublié qu’il aurait pu mettre depuis longtemps fin aux excès des rémunérations et des retraites dorées qu’il connaissait depuis longtemps, mais il n’en a rien fait. Le problème est que le personnel commence sérieusement à en subir les conséquences au quotidien comme en témoignent les nombreuses réactions qui nous parviennent. Déjà, un premier communiqué intersyndical a critiqué l’attribution de stock-options aux 4 directeurs généraux par le conseil d’administration, une « erreur de communication » car la même attribution sur les mêmes critères n’avait provoqué aucune indignation en 2008 a souligné Frédéric Oudéa… sauf que sur le fond, derrière le montant, il y a les conditions d’attribution qui traduisent la pression du conseil d’administration, entraîné par Jean Martin Foltz, ex-PDG de PSA, Président du comité des rémunérations au conseil, qui exige de presser encore plus le citron pour restaurer le ROE au plus vite. Ne dit-on pas que le milliard du plan d’efficacité devrait être augmenté de 600 millions ? Au conseil aussi il y a des danseurs, qui nous coûtent fort cher et qui en redemandent. Sont-ils décidément incorrigibles ces banquiers incapables de tirer des leçons de la crise qu’ils ont contribué à générer ? Nous aurons peut-être une réponse le 7 avril, quand Frédéric Oudéa va recevoir les délégués syndicaux nationaux. Nous saurons si lui aussi pratique l’art de la danse, ou s’il est prêt à agir pour « préserver le pacte social » pour de vrai… ce qui implique nécessairement une plus juste répartition des profits en faveur de l’emploi, des rémunérations, mais aussi une politique commerciale qui réponde aux attentes de la société.
PARLONS-EN
À propos de partage des profits, nous avions déjà relevé l’écart entre les 700 millions distribués aux actionnaires et le « supplément » d’intéressement, moins de 5 millions… ce « supplément » ne compensera même pas la baisse de 17,5 millions de l’intéressement et de la participation 2008 ! Au final, la part des salariés sera d’une centaine de millions, ce qu’il convient de considérer comme un « tout petit tiers ». Une augmentation de capital réservée aux salariés est prévue La proposition de la CGT de fixer le prix d’achat des actions à 25€ a été considérée comme une provocation.
REMERCIEMENTS
Si l’exercice est de rigueur après les élections, il n’en est pas moins sincère : Merci donc aux salariés qui ont exprimé leur choix lors des élections du Conseil d’administration et qui nous ont permis une nouvelle fois de progresser dans les 2 collèges. Au final, si le SNB perd à nouveau 1,75% (après les 4.000 voix perdues dès le 1er tour), il perd sa place de 1er syndicat, tout en gardant le représentant cadre. Sans surprise du côté des techniciens, le second tour a confirmé le premier et a élu le représentant CFDT dans le collège technicien. Les résultats complets sont disponibles sur notre site intranet.
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