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MONSIEUR PLUS

Le problème de l’avenir de la maison étant d’importance, la place nous a manqué dans nos infos précédentes pour narrer la suite de notre entrevue avec Daniel Bouton. Il n’a pas été seulement question de stratégie économique, mais aussi de stratégie d’économies de personnel… C’est ainsi qu’il a été question de la prochaine étape de restructurations visant à obtenir de nouveaux gains de productivité au travers de la mise en place de plateformes communes de traitement pour le groupe. Encore au stade de la réflexion, la création de ces « usines » poserait de multiples problèmes, notamment celui du statut du personnel qui y serait employé. La DRH a été chargée d’ouvrir des discussions avec les organisations syndicales sur ce sujet, ce qui aura au moins l’avantage de clarifier les choses avant qu’un projet concret ne soit présenté aux instances représentatives. Une rencontre avec le président ne peut pas non plus se tenir sans qu’il se livre à au moins une de ses habituelles provocs, et il a attendu cette fois-ci la dernière minute… pour nous proposer, la bouche en cœur, d’utiliser « de manière intelligente » ce que Nicolas Sarkozy va changer, car « beaucoup à la Société Générale voudront travailler plus pour gagner plus » !!! Évidemment, cela a suscité l’ire immédiate de quelques-uns autour de la table qui lui ont demandé de commencer par payer les heures supplémentaires « gratuites », tandis que d’autres s’inquiétaient de la remise en cause du régime des cadres au forfait dans les services centraux. Content de lui, Daniel Bouton s’en est allé, tandis que nous nous interrogions : travailler plus, on voit bien, mais gagner plus ???

SAM SUFFIT

La réaction du SNB après les élections dans les services centraux était prévisible… Après avoir jeté l’opprobre sur le vote électronique, il est curieux de le voir se féliciter du faible taux de participation sous prétexte qu’il aurait eu raison de le combattre et qu’il est arrivé premier. L’abstention massive ne peut être un motif de satisfaction puisque seulement 30% des salariés se sont exprimés dès le premier tour, 40% des techniciens et 26% des cadres. La présentation de candidats SUD au premier tour, affichée comme le « renouveau syndical nécessaire » n’y aura rien changé…ni sur la participation, ni sur leur score en baisse sensible. Des raisons peuvent expliquer ce résultat. L’élection présidentielle s’est manifestement accaparé la vedette et a minimisé les enjeux de cette élection d’entreprise … Si l’on y ajoute une période de ponts, de congés et de sous effectifs pour ceux qui restaient, nous avons là des causes probables à la forte abstention. Le gigantisme du CE des services centraux, qui éloigne chaque salarié de ses représentants et en fait une « institution » contribue aussi à cette faible participation, car dans le réseau, les institutions représentatives du personnel en sont bien plus proches et le personnel vote massivement. Mais, au final, la question est clairement posée aux salariés des services centraux qui n’ont pas voté au premier tour : Pensent-ils que les syndicats ne servent à rien  et qu’ils peuvent disparaître ? S’ils ne le pensent pas, alors, il ne faudra pas oublier de voter au second tour.

 

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