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LE MUR DE LA HONTE

La question a déjà fait l’objet d’échanges plutôt vifs depuis le démarrage de l’opération 4D dans le réseau. L’inquiétude syndicale est à l’origine d’engagements actés dans l’accord : le maintien à l’intérieur de la SG des PSC et des CRCM, et l’instauration de « passerelles » pour assurer la circulation du personnel entre les 3 entités, DEC, PSC, CRCM. Malgré les engagements, des « dérapages » ont été relevés. Sous la pression syndicale, le patron du réseau, JF Sammarcelli, déclarait lors de la dernière réunion de la commission de suivi 4D, qu’il avait conscience des difficultés et qu’il ne manquait jamais lors de ses déplacements d’organiser des réunions rassemblant les responsables des DEC, UC et PSC notamment pour faciliter le travail commun. C’est pourquoi la CGT s’interroge sur ce qu’elle a constaté à Grenoble Meylan : dérive locale ? Conséquence logique de la séparation des entités ? Au départ, de simples réunions d’information du personnel à Meylan, d’abord à l’agence, l’UC, puis au PSC logés tous deux dans le même immeuble de la banlieue de Grenoble. Évidemment, les représentants de la CGT de Grenoble se retrouvent dans le même syndicat, et ils ont organisé ces réunions pour engager un débat sur les négociations salariales d’entreprise en cours qui vont concerner de la même manière les deux entités. Début prévu de la réunion à l’agence, le « directeur » débarque en exigeant le départ des 2 militants CGT travaillant au PSC, contigu, au motif qu’ils n’appartiennent pas au personnel SG de la DEC ! Devant notre refus, le « directeur » s’énerve, s’abrite courageusement derrière les consignes venues d’on ne sait où… puis quitte la salle de réunion … le personnel de l’agence ne le suit pas, bien au contraire, il participe en quasi-totalité. Bien sûr, on parle salaires, mais on parle aussi du ras-le-bol de la pression, des challenges qui se succèdent dans la DEC. Les conseillers découvrent que la participation aux challenges n’est pas obligatoire et qu’on ne peut être licencié parce qu’on n’a pas atteint ses objectifs (serait-ce des arguments couramment employés ?)… et on reparle de cette interdiction de se rendre dans les locaux du PSC… Interdiction lorsqu’ils pourraient aller régler directement un problème sur un dossier en cours, lorsqu’ils ont demandé à pouvoir déjeuner dans le réfectoire du PSC, exclusion lorsque des collègues connus fêtent leur départ en retraite ! Entre l’agence et le PSC, la direction a même fait murer la porte de communication pour de prétendues raisons de sécurité, le mur de la honte ! La réunion se termine à l’agence et reprend au PSC, où la direction est plus prudente et n’insiste pas. Au PSC, on vit mal aussi ce cloisonnement imposé. La demande des agents de l’agence pour accéder au réfectoire a été discutée au CE, réponse de la direction : pas possible pour des raisons de sécurité… lesquelles ! … le PSC dont l’accès est badgé a des fenêtres qui s’ouvrent au rez-de-chaussée sur l’extérieur … nouvelle objection, pas assez de places … pourquoi n’en avoir pas prévu suffisamment lors de l’installation ? Fort heureusement, le réfectoire du PSC va pouvoir offrir plus de place en janvier avec la fermeture du local fumeur attenant. On voudrait empêcher tout contact entre les salariés des deux entités qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Étonnant, les personnels de Grenoble peuvent accéder librement aux Centraux parisiens et à leurs restaurants, mais ils ne peuvent le faire à Grenoble ! Alors, dérive locale ou directive centrale ? La CGT ne manquera pas d’interpeller JF Sammarcelli lors de la commission de suivi 4D en janvier : les réunions syndicales seront-elles l’ultime lieu de rencontre pour les salariés travaillant dans la même entreprise Société Générale ? Pour Grenoble en tout cas, la CGT a déjà démoli le mur.

 

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