CODE DU TRAVAIL AU KARCHER
Le « contrat nouvelle embauche », concerne 96% des entreprises, employant un tiers du salariat. Il permet, pendant une durée de deux années, de licencier un salarié sans énoncer de motif.
Loin de créer des emplois, il va accélérer la rotation des effectifs dans des entreprises où six emplois sur dix sont déjà temporaires ou occasionnels. La crainte d’un licenciement immédiat conduira nombre de salariés à accepter des conditions indignes, de travail, d’horaire ou de salaire. Ainsi, un employeur pourra licencier impunément pour un motif illicite : maladie, grève, opinion, acte de la vie privée, etc, puisque le contrôle du juge est écarté. Ce type de contrat placera son titulaire dans une situation de précarité durable lourde de conséquences dans tous les domaines de la vie quotidienne, logement, prêt bancaire, etc. Cette ordonnance nous ramène 130 ans en arrière. La Cgt a décidé de combattre cette ordonnance devant le Conseil d’Etat, parce qu’elle viole la Convention de l’Organisation internationale du travail et la Charte sociale européenne. La Cgt a également attaqué l’ordonnance excluant les salariés de moins de 26 ans du calcul des effectifs des entreprises parce qu’aussi en contradiction avec les directives européennes portant sur la représentation des salariés et sur les licenciements économiques. Non contents d’être inefficaces pour l’emploi ces textes sont attentatoires aux droits fondamentaux.
DES EXPERTS !
« Comme nous le savons tous, le modèle social (européen) n’est pas viable et toute la question est de savoir comment le rendre viable ». Cette imbécillité bouffie d’orgueil vient du responsable de la division Europe du FMI. Elle avait reçu par avance sa réponse le 29 Mai, mais le prédicateur de service considère sûrement que le suffrage universel appartient aussi aux poubelles de l’histoire. La colonne de gauche va d’ailleurs dans son sens. Quant à l’efficacité des recettes, il n’est qu’à voir l’état du tiers monde, le Niger en particulier, excellent élève pourtant de ces diafoirus qui ne sont pas, eux, en contrat précaire et semble-t-il pas soumis à l’obligation de résultats.
COUPS DE POUCE
L’allocation études versée fin août, entre 110 et 300 euros pour chaque enfant de 6 à 24 ans, à charge et scolarisé, voit cette année son montant augmenter de 3 à 6%.... Pas mal direz-vous ?
Pourtant, si cette année rompt ainsi avec la fâcheuse manie de la direction de laisser stagner au même niveau les différentes indemnités, il faut se remémorer que l’allocation études n’avait pas bougé depuis 1999. A rapprocher de l’évolution sur la même période du cours de l’action, du dividende et du ROE… Et bien entendu de celui du coût de la rentrée scolaire et universitaire (pour laquelle on apprend que les universités font casquer les étudiants pour boucler leur budget, pratiques d’ailleurs condamnées par les tribunaux administratifs. Mais le modèle social…).