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300 EUROS NETS

C’est peu de dire que l’entrevue avec Daniel Bouton le 28 était attendue de tous … et qu’elle n’aurait pas eu lieu si le personnel n’avait manifesté auparavant son mécontentement en répondant à l’appel à la grève des 4 syndicats CGT – CFDT – CFTC et FO ! Comme d’habitude, nous avons entendu l’exposé classique relatif à la fragilité de nos résultats, fruit d’une croissance très différenciée, et qui déforme « le business model de la maison »… en gros, les résultats de la banque de détail en France sont plombés par le mauvais contexte économique. Sa critique était si sévère que nous lui avons demandé s’il postulerait à la prochaine succession du 1er ministre… non, il n’est pas candidat, mais il se verrait bien au ministère des finances, fonction de courte durée !  Tout ceci pour dire que sur le plan de la distribution des dividendes, « il est normal que l’actionnaire demande la moitié des résultats », et que dans la banque de détail France, le programme 4D est absolument indispensable… un raccourci très illustratif pour que vous sachiez où se trouve la source de vos problèmes. Il était cependant difficile de contester que le personnel ait été choqué par la distorsion entre l’augmentation des dividendes et celles des salaires. Daniel Bouton a dû en convenir, mais il a fallu que nous en passions quand même par le tout aussi  habituel discours relayé par le DRH, pressé de justifier de sa politique salariale, à l’origine « des salaires les plus élevés de la profession, en moyenne ». En moyenne, voilà bien le problème, et c’est à se demander pourquoi, malgré la signature d’un accord salarial récent en janvier, Daniel Bouton nous a annoncé que, sans y être contraint par la « mesure Breton » qui n’est pas obligatoire… il prenait l’engagement de verser une prime de 300 euros nets dans ce cadre, et qu’une mesure d’augmentation pérenne des salaires de base pour tous serait proposée pour la négociation salariale 2006, en avançant celle-ci au mois d’octobre. Les modalités d’attribution de la prime seront discutées, mais il faut d’ores et déjà souligner que la question ne se serait même pas posée si rien ne s’était passé à la Société Générale le 5 avril. On notera, par pur goût de la provocation, que son montant, s’il était distribué aux seuls grévistes serait très près des 1000 euros que nous revendiquions dans notre poisson d’avril. Par ailleurs, on notera également que 300 euros nets, probablement sur la feuille de paye de juin, équivaudront à une seconde prime égale ou supérieure à celle versée en janvier pour tous les salaires jusqu’à 1500 euros bruts mensuels… Les 4 organisations syndicales doivent se retrouver le 2 mai pour faire le point et pour convenir d’une position commune.

GROSSE FRAYEUR

Contre toute attente, le conseil de surveillance du Fonds E s’est divisé à parts égales sur le vote de la résolution portant sur la distribution des dividendes à l’assemblée des actionnaires : moitié pour les représentants de la direction, moitié contre ceux du personnel, ce qui conduit à un vote d’abstention et compte tenu du poids de l’actionnariat salarié, à un risque sérieux pour le vote de cette résolution. L’affaire des dividendes 2005 pourrait connaître des rebondissements imprévus lors de la prochaine assemblée le 9 mai!