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24 HEURES CHRONO  

Les syndicats de la Société Générale se sont rencontrés pour définir la suite du mouvement du 10 mars. CFDT – CFTC – CGT et FO ont décidé d’appeler à une grève de 24 heures le 5 avril pour maintenir la pression et obtenir une négociation exceptionnelle sur les salaires. On a vu qu’il ne fallait compter que sur nous-mêmes. Le ministre du travail va faire un bilan, le premier ministre va débloquer la participation, François Chérèque attend les grandes vacances.  Coïncidence avec la publication des résultats, la période est celle du versement du variable qui suscite les grincements de dents que l’on sait, et celle aussi de la publication du bilan social qui fait apparaître la cause profonde du mécontentement… 30% de hausse des 10 plus hautes rémunérations, 10% de hausse du salaire moyen des cadres hors classe et 5% de celui des femmes hors classe en 2004, tandis que celui des autres catégories baisse ou stagne : baisse pour les niveaux B et C depuis 2002, stagnation pour les niveaux D à I depuis 2002 ! A ce mécontentement général s’ajoute la nécessité de maintenir aussi la pression en vue de la commission de suivi 4D du 12 avril. L’occasion ne doit pas être manquée le 5 de répondre à l’appel intersyndical.

DEPART A 60 ANS

On se souvient que l’accord signé en 2004 par FO et la CFTC avait été frappé de l’opposition majoritaire de la CGT, de la CFDT et du SNB. A peine 5 mois plus tard, Olivier De Massy, le président de la commission paritaire ouvrait la réunion par la parabole du silo (ne pas confondre avec la gigole du stylo) : « l’ancien accord est le grain moulu au fond du silo, il nous faut aujourd’hui décider du grain à moudre qui va s’y ajouter ». Une suspension de séance plus tard, les nouvelles propositions ont été présentées par De Massy. Au final, les salariés qui auront acquis des droits à pension complète partiront dans des conditions plus favorables que celles contenues dans le texte annulé et même que celles existant avant la loi Fillon ! L’accord sera signé le 29 mars. Après avoir tenu le discours du MEDEF, l’AFB a du revenir à la table de négociations et rechercher un accord majoritaire cette fois-ci. L’impact sur la négociation collective peut être énorme. La question va se reposer d’ailleurs dans notre profession autour de la négociation relative à la formation professionnelle déjà en cours.

JUSTE VIVABLE

En ces temps de négociation sur l’égalité et de spots publicitaires sur la parité, la tribune libre du site CGT intranet publie une contribution édifiante d’une jeune conseillère de clientèle, retour de maternité à temps partiel… morceaux choisis, « je suis à leur entière disposition 3 jours par semaine », « je sais que j’en demande beaucoup, pouvoir concilier vie familiale et professionnelle », « je sais que ce n’était pas correct de faire un enfant juste après avoir signé mon CDI » … le problème, c’est que pour eux, ce n’est jamais correct de faire des enfants, sauf à leur propre femme bien entendu ! Et ce n’est pas la négociation ouverte à la Société Générale qui va faire avancer le bébé. La conclusion de la contribution demande « juste que ce soit un peu plus vivable »… on attend avec intérêt la réponse de la DRH.