A VOT'BON COEUR
Livrée individuellement avec Sogéchos, la luxueuse lettre d’information de « Talents et Partage » est couchée sur 6 pages de papier glacé…rien qu’en terme de coût, on n’est pas dans le domaine de l’humanitaire du pauvre ! Soutenue par le Président qui lui a offert bureau et secrétaire dans l’agora des tours de la Défense, Talents et Partage renoue d’une certaine manière avec la bonne vieille tradition des œuvres de charité du capitalisme de la fin du 19
ème siècle… toujours vivace outre-atlantique. La mauvaise conscience s’achète ainsi une conduite en prévision du jugement divin, ce qui permet à notre Président de concilier des propos ultras sur l’assurance maladie et le support de l’organisation d’un rencontre avec Handisport à l’auditorium Valmy. Bref, cette lettre d’information, nous appelle « tous ensemble pour agir »… on croirait le titre d’un tract de la CGT ! L’édito est signé par Michel Laviale, dont les qualités de cœur ne nous avaient pas frappé au conseil de discipline qu’il préside de longue date avec la plus grand insensibilité aux détresses sociales, et le voilà qui nous plagie pour solliciter les bonnes volontés : mais quelle peut bien être l’utilité d’une nième association de charité à part servir de faire valoir ?
LE MAGOT
Nombre d’entre-nous s’inquiètent de la mise en application de la loi Sarkozy pour demander le déblocage de leurs 10000 euros pour soutenir la consommation. Début Juillet, la direction de la SG attendait la parution du décret…qui est paru le 9 août. Mais depuis la DRH est en vacances, il faudra donc patienter jusqu’en septembre pour qu’un avenant à l’accord d’entreprise puisse être signé… un moindre mal au vu du cours actuel de l’action.
ODEUR DE SOUFRE
Gros succès dans les conversations pour « le cocktail dînatoire » qu’organisent les patrons de SGCIB au musée d’Orsay fin novembre. « La soirée prestigieuse » (sic) est à 100 euros y compris pour conjoints ou clients invités précise l’annonce. Intitulée « De Courbet à Cézanne ; les œuvres sulfureuses au XIXème siècle », on se prend à frémir du risque puis par les initiateurs : et si, parmi ces croisés du dollar, certains étaient contaminés par l’odeur de soufre ? Rappelons en effet que Gustave Courbet était un pote de Proudhon, père fondateur du socialisme et que les impressionnistes étaient héritiers de la commune de Paris avec le rejet commun de l’académisme de la peinture officielle et bourgeoise. A moins que le soufre ne se situe plus près du gazon et qu’il s’agisse du tableau de Courbet « l’origine du monde » exposé au musée d’Orsay… mais là encore, le titre choisi par Courbet a un relent de féminisme à la Louise Michel. Fort heureusement, le pire a été écarté, « La liberté guidant le peuple » est au Louvre !