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LA SECU, C'EST VITAL

Paradoxalement, c’est le gouvernement qui aura reconstitué un front syndical pour les manifestations du 5 juin. Dernière à s’y être ralliée, la confédération CFDT participera « sur ses propres objectifs » , a-t-elle souligné. Les commentateurs ne manqueront pas de souligner « l’unanimité de façade » des syndicats … mais les salariés eux aussi peuvent légitimement s’inquiéter et ne pas vouloir s’engager dans un mouvement si c’est pour apprendre un matin par les journaux qu’un accord fut conclu dans la nuit et… dans leurs dos ! Mais, depuis le coup des retraites, les temps ont changé. Les intermittents du spectacle et les chômeurs ont fait reculer tous ceux qui parlaient haut et fort qu’ils ne cèderaient pas. Le personnel d’EDF-GDF ne veut pas de privatisation et il le dit massivement, au point que le ministre donne des garanties. Pour la sécu, c’est la même chose, c’est l’engagement des salariés qui comptera, et en premier lieu, du succès de la manifestation du 5 juin. (plus d’info sur notre site intranet).

NIRVANA

C’est à Hyderabad, en Inde, qu’HSBC a implanté un call-center de 500 employés sous pression, 3mn1/2 par appel maxi, et un constat : le turn over est de 60%. Les employés indiens supportent mal de devoir mentir sur leur identité en se faisant passer pour des européens… Cette dérive qui motivait la CGT pour exiger la garantie de maintien des CRCm au sein de la Société Générale… tout en attirant l’attention sur le risque de voir la clientèle être mécontente d’être souvent redirigée sur une plateforme téléphonique. Voilà pourquoi nous ne pouvions pas rater la pub de Barclays : « Chez Barclays, vous bénéficierez d’un conseiller que vous pouvez joindre sur sa ligne directe »… un créneau abandonné par toutes les autres banques et qui pourrait faire la différence. La direction du réseau ferait bien d’y réfléchir plutôt que de nous raconter que les plateformes sont là pour éviter le mécontentement de clients qui attendraient trop longtemps qu’on décroche.

FAIRE CRACHER LA BÊTE…

Bien que comportant son habituel lot de provocations et de considérations négatives sur les lourdeurs administratives de la France… l’intervention de Daniel Bouton devant le comité central d’entreprise du 24 mai s’est conclue toutefois sur l’affirmation « qu’il n’y a pas de raison de changer la stratégie actuelle ». Malgré toutes les difficultés que peuvent vivre les salariés, la confirmation de « l’intérêt » pour le groupe de disposer d’une banque en dur, constitue un point positif. Il n’y a donc pas de raisons de changer cette stratégie où chaque branche valorise le groupe. Il faut gérer correctement rentabilité, productivité et investissement. Concernant la banque de détail en France en particulier il y a encore de la marge de productivité, et « on pourrait faire cracher la bête un peu plus », mais « nous ne le ferons pas … » chacun appréciera …Enfin, concernant les résultats, Bouton estime qu’ils devraient être de l’ordre de ceux du 1er trimestre 2004 encore pendant quelques trimestres.