LES NIOUZES DU CCE
La session de printemps du comité central d’entreprise vient de s’achever. Elle est comme toujours l’occasion de revenir sur de nombreux sujets qui fâchent. La commission économique était saisie de la consultation prévisionnelle sur l’emploi, une consultation très limitée mais qui fait ressortir quand même que la plupart des créations nettes 2004 iront sur des postes fonctionnels, 220 en plus, tandis que les bases avant du réseau perdront 47 postes. On note aussi la forte part de CDD, 760 sur 2538 recrutements prévus pour 2004. La commission a voté une résolution devant le refus de la direction de donner des informations sur l’évolution des qualifications et des métiers. Cela fait pourtant un moment que nous demandons à discuter du sujet, notamment depuis le déploiement de 4D dans le réseau, mais plutôt que de répondre positivement à cette demande, le représentant de la direction a préféré se draper dans le refus outragé de ce qu’il a qualifié d’ultimatum. Ce refus obligera pourtant le CCE, comme il a dû le faire déjà plusieurs fois à faire respecter la loi devant le tribunal. Autre sujet de discorde, la fermeture des plateformes télémarketing qui pourrait bien se terminer aussi devant le juge. Comme pour la question des métiers, la direction du réseau prétend gérer « au fil de l’eau » et sans contrôle la disparition de plusieurs dizaines d’emplois et les reclassements des agents concernés. Les 2 questions seront tranchées par la réponse officielle de la direction le 15 avril. Le gros morceau de la commission sociale était la présentation du bilan social 2003, un document codifié par le Code du Travail qui confirme ce que nous avons dit au cours de la récente négociation salariale : augmentation des écarts et de la part des rémunérations variables notamment. A noter aussi, les absences de courte durée n’augmentent pas et peut-être le déblocage sur les allocations crèche, garde études et vacances. Remise à nouveau sur le tapis, la direction a accepté d’examiner notre proposition de verser les indemnités aux concubins sur production d’une attestation de vie commune et des avis d’imposition de chaque concubin… réponse le 15 avril. Enfin, la commission hygiène et sécurité est elle aussi revenue sur le sujet sensible des ouvertures d’agence avec 1 seule personne présente. Deux agressions se sont produites dans la Dec de Strasbourg qui ont précisément confirmée nos craintes des risques de ces situations, les 2 malfaiteurs n’ayant pas crû à l’impossibilité pour les agents d’accéder aux espèces. Le directeur local, comme bon nombre de ses collègues, en a tiré la bonne conclusion avant un drame en décidant de ne plus ouvrir dans ces conditions.
NOIX D’HONNEUR
… au patron du tout nouveau PSC de Lille, qui, dépité de ne pas pouvoir participer aux challenges réservés aux commerciaux, vient de lancer un challenge dans son PSC. Rappelons que les PSC sont chargés des travaux administratifs, les back-offices des agences donc. L’activité des agents ne pouvant se mesurer à l’aune des produits vendus à la clientèle, l’homme va donc se saisir d’un chrono temps pour mesurer la vitesse de tamponnage de ses agents, d’un mètre ruban pour mesurer les piles de pièces comptables traitées par chacun chaque fin de journée… et… d’une balance pour peser les poubelles ! Nous lui proposons évidemment de s’inscrire lui aussi à son propre challenge, sa note perso étant une moyenne de celle attribuée par chacun des agents du PSC… C’est Marcel, le délégué CGT du PSC qui se chargera du vote, Chauffe Marcel !