CHOUX ET CAROTTES
La première réunion de négociation sur le temps partiel s’est déroulée le 25 mars. Demandée par les organisations syndicales, cette négociation vise à redonner un accord cadre qui serve de socle à l’application du temps partiel à la SG. L’ancien accord avait en effet été dénoncé par la direction en même temps que la convention collective. L’application actuelle résulte du dispositif minimum repris dans l’accord 35H. Il y avait été inscrit pour permettre à ceux qui le voulaient d’utiliser ce régime de travail, tout en permettant de mettre en place la RTT sans cumuler les difficultés… La direction a donc ouvert cette négociation en rappelant qu’elle n’en était pas demandeuse, qu’elle n’avait pas la volonté de favoriser le temps partiel. Ce premier tour de table a permis à la CGT de définir ce qu’elle entendait bien mettre dans la discussion et dans le futur accord. L’ancien accord définissait des périodes (de 1 à 5 ans) au delà desquelles, il fallait renégocier la demande avec la hiérarchie. Ce dispositif n’a plus lieu d’être, sauf a espérer que la direction réintroduise des primes liées à la durée de l’engagement…S’engager sur un régime à temps partiel pour une durée indéterminée, avec possibilité de rompre à la date anniversaire aurait certainement le mérite de la simplicité. De même, l’un des dispositifs de la loi Fillon permet de cotiser pour une retraite à 100%, ce qui n’était pas le cas dans l’ancien accord… Cette possibilité est ouverte et subordonnée à l’accord de l’employeur, qui lui aussi doit cotiser sur le salaire correspondant au temps plein. Le directeur des relations sociales, Philippe PERAIN, tout en mettant en avant le coût certain, a accepté de regarder…Mais dans les méandres de la loi Fillon, les décrets sont autant redoutés qu’attendus. Celui sur ce dispositif est encore à la frappe ! Quoiqu’il en soit, la CGT a aussi demandé que soit rappelé le principe des embauches à temps plein, dans la mesure où tout le monde s’accorde à dire que le temps partiel doit être un temps choisi par le salarié. Les choses se gâtent quand il faut clarifier les formules du régime à temps partiel, y faire respecter le prorata de la RTT entre les jours fériés et les jours employeurs et les jours de fractionnement. En additionnant des choux et des carottes, selon la formule d’un représentant de la DRH, on arrive au mieux à faire une soupe indigeste.
L’ASSIETTE AU BEURRE
La récente publication du rapport 2003 de la Société Générale intègre les nouvelles dispositions relatives à la transparence des rémunérations… ce qui permet de voir que la rémunération de Daniel Bouton a progressé de 63% pour s’établir à 2,95 millions d’euros… son fixe n’a pas augmenté, contrairement à celui des salaires inférieurs à 24 000 euros l’an qui avaient progressé de 0,7% au 1
er avril. Par contre, son variable, 1,95 million, a augmenté de 143%, tout comme celui de Philippe Citerne d’ailleurs. Au vu de la vôtre et de votre fixe, vous comprendrez pourquoi il vaut mieux dépendre du comité des rémunérations composé de 3 administrateurs « indépendants » plutôt que de la DRH. Ceci ne comprend pas les attributions d’options, 109 000 à 52 euros en 2003, 120 000 à 70 euros en 2004 pour le président…