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PAS BIEN VU

Interrogé le 3 juillet par les élus du CCE sur les engagements de la SOCIETE GENERALE avec les entreprises secouées par l’actuelle tempête boursière, Daniel BOUTON, a voulu se montrer rassurant. Vivendi Universal ? C'est une affaire saine qui a juste besoin de trésorerie à court terme, dès que les problèmes de management seront réglés, les banques accepteront d’alléger la dette ! FRANCE TELECOM ? L’état majoritaire l’a contrainte à s’endetter en cash plutôt que de lever des capitaux en bourse, mais le marché se fait peur : l’Etat renflouera ! ALCATEL ? Affaire saine, très réactive qui a déjà pris les dispositions de son redressement, etc… En réalité, ces affaires révèlent une grave crise du capitalisme, la folie des grandeurs d’un MESSIER, (adulé par ses pairs, dont Viénot, puis rejeté par les mêmes), les dettes colossales accumulées par d’autres, les comptes truqués d’ENRON, de World Com et peut être de VU ont un point commun : les dérapages de ces PDG sont motivés par l’énorme pression des financiers anglo-saxons qui exigent toujours et toujours plus de rentabilité pour leurs capitaux. La création de valeur pour les actionnaires comme ils disent ! De ce point de vue, l’objectif de 19% de ROE fixé à la SOCIETE GENERALE pour 2003 par la direction générale n’échappe pas à cette obsession. Pour la CGT, le niveau de cet objectif est non seulement déraisonnable mais économiquement et socialement injuste. Un tel objectif ne peut être atteint qu’en pratiquant une politique reportant sur l’extérieur les charges que l’entreprise devrait assumer. Report sur la sous-traitance des coûts de structure, recours massif au travail précaire, report sur l'Etat et le contribuable, sur l'Unedic, du coût des suppressions d'emplois, départs négociés déguisés en licenciements, démission sur le plan de la formation, restructurations type 4D, etc… Cette politique renvoie au rang d’alibi la convention de développement durable signée par la S.G.. Elle a été rejetée à l’unanimité par les élus du CCUES.

4D : L'HEURE DE VÉRITÉ

Les élus CGT ont profité de la séance plénière du CCUES du 3 juillet pour avancer les premiers éléments de sa plate forme revendicative. Cette plate forme s’inscrit dans une démarche de contestation de la logique économique initiale de 4D dont l’objectif a terme consiste à externaliser les CRCm et les PSC pour ne conserver que le "cœur de métier" constitué des DEC. La CGT cherchera donc d’abord des assurances quant au maintien à terme de l’intégrité de l’entreprise : par un engagement formel de la Direction mais aussi garantissant leur statut au sein de la Société Générale. Il sera nécessaire aussi de garantir que la nouvelle organisation n'entraîne pas une dégradation de la qualité du travail et qu'au final, le personnel ne paye pas l'addition. Sur ce point, la note de 1996 et les règles actuelles de la mobilité ne sont pas de nature à répondre à l’ensemble des problèmes posés, y compris en Ile de France comme le montre l'exemple du rattachement de Chartres à la DEC de Saint Quentin. Prévue fin 2002, on y a déjà vu le CRH insister pour tenter d'imposer des déplacements de plus de 100 km, en proposant comme contrepartie la chance de conserver son travail !!!

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