ONCLE PYCSOU
Même quand on est banquier, il reste difficile de démontrer à ses interlocuteurs que cousu d’or, on se doit de dépenser le minimum. C’est l’exercice auquel s’est livré Alain Pycsou devant les représentants syndicaux cette semaine lors de la réunion de négociation du régime de retraite supplémentaire Valmy. La proposition de la direction consiste à convertir le complément de retraite bancaire attribué aux salariés actifs présents avant le 31/12/93 en droits à rente versée par l’IP Valmy, mais elle propose une conversion qui va laisser intact pour l’essentiel le " tas d’or " accumulé à la Caisse de Retraites entre 400 et 600 millions selon les hypothèses plus ou moins pessimistes. Même pingrerie de rigueur pour réviser la part variable versée par la Direction au régime de retraite, pourtant théoriquement liée aux résultats de la banque… Lesquels se portent bien comme on le sait ! Enfin, on ne sait pas plus ce que l’homme aux oursins dans les poches accepterait de concéder aux retraités qui n’ont toujours pas vu la couleur des 70 millions conservés par la caisse de retraites en réserves et destinés en principe à revaloriser leurs retraites. En bref, cette réunion du 10 mai aura seulement permis de faire admettre à notre DRH qu’on n’allait pas mourir devant un tas d’or… nous saurons peut-être à la prochaine réunion, le 31, si Oncle Pycsou nous propose autre chose que de mourir étouffé par son tas d’or !
CARTON ROUGE
… aux dérives du service du recrutement et ses tests de personnalité. Déjà très discutable, l’inévitable entretien avec le psy dont on se demande quelle valeur scientifique et objective il peut avoir, a succédé aux enquêtes avant embauche, abandonnées il y a longtemps. Sauriez-vous donner la bonne réponse, par Oui ou par Non, à la question " Pensez-vous qu’il faille faire l’aumône aux mendiants ? " !
Ce genre de questions tombe pourtant sous le coup de la loi qui interdit aux employeurs de dépasser la limite de l’activité professionnelle. Voilà qui ne manquera pas de faire l’objet d’un débat lors d’une prochaine réunion du comité central d’entreprise.
STATU QUO
L’instauration d’une rémunération variable liée à la réalisation de leurs objectifs pour les " cégépistes ", conseillers en gestion de patrimoine, préfigure manifestement l’envie de la Direction Générale de multiplier ce type de rémunération, qui s’additionne à celles existantes, bonus et cgu. Devant le CCE et la menace de la CGT de faire respecter le principe " à travail égal, salaire égal " devant les tribunaux, la DRH a préféré pour la prudence en promettant de ne rien faire de plus avant la négociation salariale annuelle dès la rentrée de septembre.
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