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LES NOUVELLES DU FRONT

Au niveau du coefficient d’exploitation, le temps mis par le Président pour répondre, après mûre réflexion, aux syndicats ne battra pas les records de productivité. 15 jours… du 6 au 21 mars pour écrire " qu’il lui semble préférable de laisser se poursuivre les négociations avant de nous rencontrer " ! Quelles négociations ? C’est justement parce que nous pensons que les négociations n’avancent pas que nous lui avons demandé de leur donner une orientation… Ultime provocation, le 20 mars, les négociations portant sur les mesures sociales, maladie, maternité se sont tellement mal passées que les syndicats ont claqué la porte. Ca commence à faire beaucoup, d’autant plus qu’à ce point le résultat est tellement nul que les syndicats ne serviraient que de faire valoir à la direction s’ils continuaient à participer à ce simulacre de négociations. Nous avions pensé naïvement que la très forte implication du personnel dans la bagarre pour la convention collective et que les milliards qui s’accumulent allaient permettre aux négociations d’entreprise de la Générale d’être un modèle social… mais les banquiers ont la mémoire courte. Les 5 syndicats de la Générale vont donc se rencontrer lundi 27 après-midi pour examiner la conduite à tenir et tirer les conséquences de la fin de non-recevoir présidentielle…

SGAM REPETITA ?

Le CCE  sera consulté dans les prochains jours, sur le volumineux dossier de la nouvelle organisation d’INFI. La première lecture laisse perplexe : présenté comme le moyen d’une meilleure efficacité commerciale, le projet n’apporte en fait rien sur ce plan. Il n’apporte aucune proposition crédible pour corriger les effets négatifs de la précédente réorganisation de 1997 ; il ne prévoit bien sûr pas d’effectifs supplémentaires, mais par contre, surajoute des strates de décisions ! Par ailleurs, même si la restructuration se fait à périmètre identique, il est clair que les transferts d’effectifs importants entre les différentes zones géographiques ne se feront pas sans douleur, d’autant qu’il n’est pas non plus répondu aux questions soulevées par l’expertise quant aux méthodes de management. En fait, l’unique intérêt de cette réorganisation consiste à créer les conditions d’une possible filialisation à plus ou moins court terme. Le changement d’intitulé de la branche Internationale et Finance qui devient Société Générale International Banking semble révélateur à lui seul. Une telle formule permettrait à la direction, au besoin, la vente par appartement des secteurs géographiques ou des activités jugées insuffisamment rentables, comme celle évoquée ces jours-ci par la presse au sujet des pays émergents. Pour l’instant, EMG ne peut pas être vendu avec " les meubles " purement et simplement, du moins pas ce qui est en France… La vingtaine de salariés concernés devra donc être reclassée… mais il y a maintenant beaucoup de monde qui commence à se poser des questions sur la stratégie de la bande à Bouton et sur ses conséquences. Quel crédit apporter en effet aux paroles rassurantes sur le fonctionnement en " quasi filiales " à la lumière des projets en cours ? Sur ce point, notre Cher Président, ferait bien de s’inquiéter : ce qui a fait la force de la Générale dans l’affrontement avec la BNP pourrait se retourner contre lui s’il s’agissait de la démanteler.

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