LE FEUILLETON DES 35 HEURES
Dans l'attente de l'audience de la cour d'appel fixée au 28 mars qui devrait trancher sur l'accord AFB, le tribunal des référés s'est jugé incompétent pour statuer sur son application provisoire…la seconde réunion de négociations à la Société Générale s'est donc réunie le 15 mars dans la même incertitude. Cette fois-ci, ce fut à la Direction de présenter ce qu'elle entendait faire pour arriver aux 35 heures. Le niveau des salaires serait maintenu et garanti. Mais pour éviter le surcoût des heures supplémentaires, elle propose de diminuer le taux horaire et de créer une indemnité compensatrice. Pour que l'évolution des salaires soit maintenue, elle garanti de faire évoluer ces deux lignes de façon identique. Les cadres hors classification, en contrepartie d'un forfait tous horaires, devront travailler en deçà des 217 jours de branche. L'encadrement des équipes de direction fonctionnelle et les cadres des activités de marchés bénéficieraient d'un nombre de jours de repos supplémentaires pour un forfait à définir. Le reste de l'encadrement serait quand à lui traité dans la règle commune…Cette règle commune qu'entend négocier la direction se situerait au-delà des jours de branche, entre 2 jours de repos par an et 2 heures par semaine et jusqu'à 6 jours par an et 1H15 pour une semaine de 37H45…On n'est pas plus avancé sur la semaine de 4 jours que sur celle des 4 jeudi !
LES NOUVELLES DU FRONT
15 mars, 15 heures, l’ère nouvelle de la négociation salariale de branche s’ouvre. La commission nationale paritaire, toujours présidée par De Massy, porteur d’eau des banquiers, entame la négociation salariale annuelle prévue par la nouvelle convention collective et concédée il y a 2 mois, le jour de la signature. Libérée des contraintes du point bancaire et de la prime d’ancienneté, l’AFB va donc pouvoir enfin faire quelque chose. Côté syndical, on se dit que les milliards qui s’accumulent, les ROEs mirobolants, vont laisser un peu de grain à moudre pour que ceux qui sont dans les profondeurs du classement reçoivent quelque chose. Que nenni ! Cette fois-ci, c’est comme d’habitude, De Massy aura mis un bon quart d’heure, invoquant les 35 heures entre autres, pour justifier de ne rien faire, ou presque. Sans doute le patronat bancaire considère-t-il que la signature de la convention collective éloigne le risque de trouble sociaux au point qu’il peut déjà rejouer les durs. Pari risqué, les 5 fédérations ont publié un communiqué dénonçant la provocation et exigeant des propositions salariales significatives d’ici la prochaine paritaire le 10 mai. En invitant le personnel à manifester son soutien à cette exigence, elles indiquent très clairement que c’est vers une nouvelle épreuve de force que nous allons.
GIBOULÉES DE MARS
Les restructurations continuent de pleuvoir. Les dossiers de réorganisation de SBAN, d'INFO et celui d'INFI viennent d'être remis aux représentants du personnel. A tous ceux-ci vient s'ajouter le rapport établi par l’expert mandaté par le CCE sur la situation économique et sociale du département INFI. Ce dernier dresse un bilan partiel sur certaines méthodes utilisées jusqu'ici pour gérer ces activités et son personnel. L'examen de ce rapport devra entraîner une discussion sérieuse avec la direction pour mettre un terme aux dysfonctionnements passés et à un système de management "totalitaire", "féodal" ou "mafieux".
REFLEXION
Le président réfléchit toujours. Les négociations Société Générale ne s’étant pas très bien engagées, les 5 organisations syndicales lui ont écrit pour lui demander de leur donner une orientation plus satisfaisante. Entre-temps, la réunion du 15 sur les 35 heures n’a pas non plus soulevé l’enthousiasme… mais le DRH Alain Py nous a rassuré ; le Président continue à réfléchir : la réponse c’est pour bientôt !
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