LES NOUVELLES DU FRONT
La réunion de la commission paritaire du 15 novembre n’a pas dérogé à la teneur de celles qui se sont tenues depuis le 26 octobre. L’AFB note les propositions syndicales et répond la plupart du temps à côté. Ce fut encore le cas sur la discipline, les sanctions et les recours et les prérogatives des commissions paritaires où les progrès restent à la marge. L’AFB a remis en séance une nouvelle rédaction des articles portant sur le système salarial qui n’apporte rien de concret, si ce n’est la prolongation d’un an de sursis pour la prime d’ancienneté. Interrogé sur les déclarations à la presse du président de l’AFB, De Massy a répondu qu’effectivement il travaillait à la rédaction de la fameuse charte destinée à pallier à une éventuelle absence de convention. De fait, l’AFB espère que la grève du 30 novembre lancée par les syndicats sera un échec et elle joue l’échec des négociations. Il est évident dans ces conditions que désormais, tout dépendra de la participation de chacun à la grève du 30. Elle ne permettra pas à elle-seule de contraindre l’AFB à des reculs suffisants, de ce point de vue, le 30 sera un tremplin. Cependant, cette journée sera l’occasion de déjouer le calcul de l’AFB… il semble bien, si l’on s’en tient aux échos recueillis par le comité national d’action, que cette fois-ci, le pari soit en passe d’être gagné par les syndicats !
SOPORIFIC MAN
L’agitation qui commence à gagner du côté des directions semble bien aussi confirmer la crainte d’un mouvement fort le 30. Les réunions se multiplient dans les groupes et l’encadrement est enrôlé à la rescousse, parfois de force. Dans le genre colon du régiment, le directeur de Dijon fait très fort : " tous les gestionnaires et les seconds devront participer "… " les inscriptions doivent immédiatement se faire par messagerie "… au mépris de ses obligations de réserve et de déontologie. Rappelons lui donc que son pouvoir hiérarchique ne s’étend qu’au domaine professionnel et qu’aucun cadre, gradé ou employé n’est tenu de participer, organiser ou se faire le porte-parole de l’AFB dans de telles réunions. Plus soft, le directeur de CHALON fait dans le fast-food, mini-séances de 30 mn de remise en forme. Le moins prudent, c’est Soporific man, le directeur du groupe Artois-Douaisis… conscient, c’est déjà pas mal, que sa propre confiance en l’AFB ne rassure personne, il se plaint du climat de psychose et préconise de considérer " Demain la Banque " comme un recueil d’engagements écrits ! Et le pauvre de citer la feuille de propagande de l’AFB en oubliant que ce ne sont pas ses commentaires qui font foi, mais le texte du projet de convention. Pris au piège de son empressement servile, il croît pouvoir écrire que la création du licenciement pour motif non disciplinaire n’entraîne pas de risque de dérive… Que ce n’est rien de plus que ce qui est déjà prévu dans l’actuelle convention, pourquoi l’avoir créé, alors ? Autre flagrant délit de mensonge, l’actuelle convention considérait déjà un manquement à la déontologie comme une faute : faux ! Les obligations déontologiques ont fait l’objet de dispositions légales, elles n’existent pas dans la convention, et elles ne concernent que certaines catégories de salariés. Le projet AFB fourre tout dans les règles de déontologie, jusqu’à l’accueil du client, et en fait un motif de sanction pour tous les salariés ! Mais Soporific man n’a pas très confiance dans sa potion, car il conclut qu’il comprendra la détermination des lecteurs… nous ne saurions trop les encourager en effet à ne pas se laisser endormir par toutes ces gesticulations, qui sentent la peur d’un mouvement massif.
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