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OVERDOSE

La bataille boursière se termine dans une overdose de millions qui laisse bien loin derrière les déclarations d’intentions, de projets et de sens industriel national ou social. Rien d’étonnant à ce que le Figaro s’enthousiasme et qu’il baptise cela " la démocratie du marché "…s’inquiétant même que si les actionnaires ne tranchent pas, les partis et syndicats reprennent la main. Au moins, les 150 millions de francs engloutis dans la publicité auront servi à donner de l’air à la presse écrite qui en avait bien besoin, ce qui n’est pas le cas du spéculateur Georges Soros dont le fonds Tiger a empoché 280 millions de plus-values. En bref, la démocratie du marché ou plutôt la vénalité la plus triviale, façon Rougon-Macquart ? On n’oubliera pas de doute façons qu’il a été englouti de quoi payer la prime d’ancienneté pendant 1 siècle ou 2…

CE N’EST QU’UN DEBUT

Quelle qu’en soit l’issue, il y aura des conséquences sociales, qui sont au premier plan des préoccupations des salariés des 3 banques. Les 3 présidents ont répondu à la lettre que leur avait adressé en ce sens les fédérations CFDT, CGT et FO de la profession. Pébereau le premier, a répondu le 30 juillet en rappelant ses déclarations et proposant la création d’une instance paritaire d’information et de concertation. Bouton et Levy-Lang ont répondu pour leur part ensemble le 3 août , faisant part eux aussi de leur engagement de ne pas recourir à des départs contraints en France, et rappelant la proposition de créer un groupe paritaire d’échanges, de concertation et de suivi. La différence essentielle, comme le notent les fédérations dans un communiqué, est que les présidents de la Générale et de Paribas donnent leur accord pour rencontrer dans un proche avenir les fédérations, tandis que celui de la BNP élude leur demande en se disant prêt à rencontrer les représentants du personnel de la SG et de Paribas. C’est ce que le Figaro appelle " reprendre la main ".

CARTON ROUGE

…au Directeur des relations sociales, M. Levy, toujours à la pointe du progrès. Il est le signataire de la réponse aux syndicats de la SG qui refusent son projet d’accès croupion à l’Intranet… et de surcroît payant ! Oser réclamer 14000 Frs à chaque syndicat, pour lui donner droit à afficher quelques pages sur Canal SG, sans messagerie… ça fait vraiment ringard et grippe-sous . C’est également contraire au droit des syndicats de s’exprimer dans l’entreprise en frappant à la caisse…et ne parlons pas de leurs vertueuses déclarations sur l’amour qu’ils portent au dialogue social ou de leur souhait de disposer de véritables partenaires sociaux. Les relations sociales de ce type ne nécessitent vraiment pas un directeur, elles sont nulles !

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