CHAISE VIDE
L’AFB a reporté sine die la réunion de la commission nationale paritaire du 4 juin. Dans une lettre aux fédérations, elle motive son report par le fait que l’accord AFB/SNB ne soit toujours pas étendu par le ministre du travail. Selon l’AFB, cet accord sera une pièce essentielle de la future convention, ce qui suppose qu’elle soit certaine de son application pour nous remettre son projet de convention. Son plan de marche a malheureusement été perturbé par le report au 29 juin de l’audience du tribunal devant statuer sur l’opposition des 4 fédérations non signataires de l’accord. Le ministre embarrassé, hésite à étendre un accord qui pourrait être frappé de nullité. De là à penser que l’AFB, en reportant la paritaire exerce à nouveau une pression sur le ministre, il n’y a qu’un pas que nous n ‘hésitons pas à franchir. Cela d’autant plus que le MEDEF remonte au créneau contre les 35 heures : il demande que les " entrepreneurs soient écoutés et respectés ", en un mot que le ministre du travail et le gouvernement capitule devant les exigences du patronat, notamment pour que la seconde loi ne remette pas en cause le contenu des accords déjà signés, comme dans la banque notamment. Toujours promptes à dégainer, les banques pratiquent donc à nouveau et sans vergogne le chantage à la convention collective... après la menace de dénonciation mise à exécution voici la menace du néant. Conséquence collatérale et non négligeable pour les banquiers, ils gagnent encore du temps pour faire connaître leur projet par écrit. Ils savent que leur projet sera immédiatement publié dans le personnel de la profession, et à partir de ce moment-là, " demain la banque " aura fort à faire pour anesthésier les gens… mais ce n’est reculer que pour mieux sauter !
GRAND-MESSE A L’HOSPICE
L’assemblée des petits vieux actionnaires de la Société Générale a eu toutes les peines à ne pas s’endormir pendant les heures d’exposés à la gloire du projet SG – Paribas et aux hymnes à la rentabilité de nos grands dirigeants … auxquels il faut reconnaître le mérite de sacrifier à cette caricature de démocratie à la sauce capitaliste. Réunis à la porte Maillot, les rentiers ont pu côtoyer Ernest Antoine avant de s’empiffrer de petits fours longtemps attendus. Il ne s’est rien passé, rien dit, sous peine de s’attirer les foudres de la COB. Claude Bébéar fut le plus mal élu du nouveau conseil d’administration, 28% de contre, ce qui lui permettra de recevoir lui aussi ses jetons de présence augmentés, motion votée à plus de 90%… on a beau être à la porte Maillot, on perd pas le nord.
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