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NO FUTURE

Passé inaperçue, la déclaration du gouvernement sur l'avenir du   secteur bancaire et financier à l'Assemblée Nationale allait pourtant quelque   peu à contre-courant des préceptes de l'économie libérale. DSK a affirmé devant   les députés la nécessité d'un secteur financier au service de la croissance,   de l'emploi et de l'investissement. Cette nécessité est-elle toujours compatible   avec les exigences du ROE et du dividende par action? Pas sûr,  bien que BOUTON   ait tout de même assigné au rapprochement avec Paribas un rôle à jouer dans   le développement de l'économie. Reste que DSK a fixé 3 conditions aux regroupements   et notamment qu'ils aient un sens social, c'est à dire que des engagements sociaux   soient pris, et qu'ils aient un sens national, c'est à dire que les centres   de décision restent sur le territoire national. Tous ces beaux objectifs ne   seront  pas facile à concilier avec la tournure que prend les évènements à l'ouverture   de la privatisation du Crédit Lyonnais. Presque déjà hors course pour cause   de vieilles rancœurs, le futur groupe SG-Paribas ne donne pas lui non plus au   travers des annonces successives, de signes évidents d'une quelconque distance   avec la politique de fuite en avant pour se conformer aux lois du 15%. Après   une 1ère réunion décevante pour constituer le comité de concertation, les objectifs   annoncés de synergies, c'est à dire d'économies d'échelles, à l'horizon 2001   plus de 5 milliards de francs, font écho à la poursuite de la baisse des effectifs   du réseau, -300 prévus en 99 tandis qu' INFI recruterait 400 embauches. Il faudra   plus que des déclarations, la main sur le cœur devant le CCE,  du Président   :  " je suis prêt à garantir l'emploi du Crédit Lyonnais à l'horizon de   3 ans" pour que quelqu'un y croit, d'autant que son homologue et futur   président de SG-Paribas n'a parlé pour l'instant que dividendes et stock-options   dont les dirigeants de Paribas sont fort bien pourvus.

A PÂQUES OU A LA TRINITE

Pressée par le calendrier, l'AFB tentait d'obtenir le 22   février un accord dérogatoire pour faire travailler du personnel les jours fériés   de 99 bicoze le  calendrier "TARGET" concocté par la Banque Centrale   Européenne celui-ci ne prévoit que 2 jours de fermeture des marchés dans l'année:   le 25 décembre et le 1er janvier. Précisons au passage que selon l'AFB, l'obligation   de ne pas travailler les jours fériés ne subsiste que pour 99 car à partir du   1er janvier 2000, l'accord sur les 35 heures signé par le SNB fait disparaître   cette obligation. Rancuniers, les représentants syndicaux ont rappelé à l'AFB   que malgré le signal fort donné en juillet 98 par la signature de l'accord passage   à l'Euro, l'AFB n'en avait pas moins continué à vouloir le beurre et l'argent   du beurre de la convention collective. La prochaine réunion à ce sujet étant   fixée au 9 mars, nous verrons bien alors si les banquiers sont dans de meilleures   dispositions pour négocier. Dans l'attente, les Pâques de "TARGET"   pourraient être reportées à la Trinité.

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