Société Générale : Frédéric Oudéa veut participer à la consolidation du secteur
Frédéric Oudéa ne veut pas rater la vague de consolidation qui pourrait enfin avoir lieu en Europe...
Frédéric Oudéa ne veut pas rater la vague de consolidation qui pourrait enfin avoir lieu en Europe. Dans un entretien accordé au 'Financial Times', le patron de la Société Générale affirme : "si cette consolidation, qui est une conséquence logique d'une union bancaire achevée, se produit, vous aurez très peu de combinaisons. N'imaginez pas une rafale de transactions, mais la Société Générale devrait en faire partie".
Alors que les dirigeants des grands établissements bancaires européens évitent de parler fusions, voire se montrent réticents à toute opération d'envergure, découragés par la réglementation et par le souvenir de la combinaison ratée entre RBS et ABN Amro au plus fort de la dernière crise financière, Frédéric Oudéa ne cache pas ses ambitions : "à ce moment-là, qui pourrait être le tournant pour l'Europe, je veux pouvoir saisir l'opportunité".
Pour la banque de la Défense, un rapprochement avec un rival continental aurait beaucoup de sens, lui donnant la puissance de feu nécessaire pour investir dans les nouvelles technologies et mieux concurrencer les grands groupes de Wall Street, souligne le quotidien financier. Pour Jérôme Legras, responsable de la recherche chez 'Axiom Alternative Investments', les régulateurs bancaires européens ont clairement indiqué que "la meilleure façon de lutter contre les taux négatifs est la fusion, la solution aux banques non rentables est la consolidation, alors combien de temps les Français peuvent-ils résister?", se demande-t-il dans le FT.
Si de nombreux obstacles subsistent encore à l'union bancaire compte tenu des diverses réglementations nationales, le fait que l'Allemagne, historiquement récalcitrante aux opérations transfrontalières, a dernièrement abandonné son opposition à un système commun de garantie des dépôts, a peut-être ouvert la voie à la consolidation tant attendue. M. Oudéa voit pour sa part les problèmes restants être résolus dans les trois ans à venir...
Par ailleurs, alors que les rumeurs concernant l'avenir de Lyxor vont bon train, M.Oudéa reconnaît que l'activité subit une revue stratégique, mais souligne qu'elle "n'est pas en vente aujourd'hui".