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‪#panamapapers

Encore une fois, la Société Générale se retrouve dans l’œil du cyclone médiatique. Ce ne sont pas ses dirigeants, convoqués par le Ministre des finances, qui sont les principales victimes de ces campagnes mais bien son personnel. La fraude et l'évasion fiscale, que nous dénonçons depuis des années, ne sont pas une découverte de journalistes d'investigation scrupuleux. Ce sont les avatars de l'accaparement des richesses mondiales par une caste de privilégiés qui ont toujours cherché à échapper à l'impôt, légalement ou pas. Les multinationales font de même en délocalisant et en installant leur sièges sociaux dans des paradis fiscaux pas si éloignés, tels que la Suisse, l'Irlande ou bien le Luxembourg, ou encore les îles anglo-normandes. Les politiques, aussi bien celui qui convoque la Société Générale que le 1er Ministre d'Islande contraint à la démission, savent depuis longtemps que ce blanchiment existe, et s'ils font semblant de s'en offusquer aujourd'hui, ils l'ont laissé prospérer depuis des décennies. 
Les banques ont toutes contribué à ce que ce système global prospère elles-aussi, et pas seulement la Société Générale, pas une seule n'a les mains propres... au prétexte bien sûr que "si ce n'est pas moi qui le fait, un autre le fera" en s'abritant derrière "l'intérêt clientèle" ou en s'exécutant devant les exigences des directeurs financiers des grandes multinationales. Dans celles-ci, cela porte même un nom, ce n'est pas de l'évasion, c'est de "l'optimisation" fiscale.
Nous allons voir si les media et les politiques poussent la mécanique jusqu'au bout : dénoncer les grands groupes autant que tous les privilégiés, y compris les chouchous people, prendre les mesures législatives, y compris à l'Union européenne pour y mettre fin...
En attendant ce grand soir, sans trop y croire, il nous faut veiller à ce que le personnel ne subisse pas les conséquences de cette nouvelle tourmente dans laquelle il n'a aucune responsabilité.
Et souligner que la délocalisation à Bangalore d'une partie des dossiers de KYC ne va pas dans le bon sens de ce point de vue !

En attendant, les salariés sont un peu fatigués avec le "name shaming"… forcément depuis Jérome Kerviel. Une enquête à charge, sans preuve pour l'instant, ne peut valoir pour condamner sans nuance, même très buzzée.

Si les activités de la SG d'avant 2012 n'étaient pas interdites (moralement condamnables, on ne s'est pas gêné pour le dénoncer ! ) et qu'elles n'ont pas perdurées après 2012, alors on a affaire à un buzz médiatique.

S'il existe des affaires où la SG est mouillée, nous sommes en devoir de demander des comptes au nom des salariés qui sont chaque jour soumis à l'exemplarité exigée par la direction générale !