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Rencontre avec Marie Christine Ducholet - 7 décembre 2020 

Direction : Marie-Christine Ducholet, Frédéric Clavière-Schiele, Valérie Migrenne et Fanny Perraudin


CGT
: Philippe Fournil - Ludovic Lefebvre
CFDT - CFTC - SNB

En bref : Après les Conseils d’Administration du week-end et leur décision de valider l’étude et d’adopter le projet de fusion « SG – CDN », la direction de BDDF recevait les délégués nationaux des organisations syndicales de la SG ce matin, à l’aube. Histoire d’acter quelques engagements et de préciser le traitement des aspects sociaux des 18 à 24 mois qui vont venir. Marie-Christine Ducholet, après nous avoir demandé de l’excuser de n’avoir que 40 minutes à nous consacrer, est revenue sur les principes sociaux que la direction entend respecter dans ce projet. L'occasion pour la CGT de lui passer aussi 2 ou 3 messages.


Une phase longue :
L'étude est devenue un projet, qui se déroulera sur une phase longue, dans lequel les instances seront consultées à la SG et au CDN. Pour l’instant, «ce n'est pas un dossier de consultation opérationnelle». «On va devoir négocier sur l'emploi et les compétences, tout en négociant le statut à la cible». «Les détails seront donnés en CSEC mais je voulais prendre des engagements sociaux : Nos principes : pas de départs contraints, équité de nominations entre les 2 enseignes (Ca vise surtout à rassurer le management - NDLR), les conséquences sur les métiers vont nécessiter un plan massif de montée en compétence, des moyens en formation (+40% sur la situation actuelle, par exemple pour permettre aux salariés CDN de s'adapter aux outils CDN) et pendant 18 à 24 mois, les salariés pourront passer d'une enseigne à l'autre en mobilité. »

Elle a précisé l'impact sur les projets « Clients2020 » (« pas remis en cause par ce projet de nouvelle banque ») mais pour le « modèle opérationnel» qui couvre aussi d'autres évolutions (siège, filière RH, etc), il n'est pas possible de le déployer dans son intégralité. Certaines « évolutions sans impact sur l'emploi » ne sont pas remises en cause (par exemple : déploiement de la filière Risq, le rattachement des activités CREDOC rattachées à GTPS, les CCT, etc), mais la direction va consulter sur les autres parties (poursuite de l'évolution de l’informatique, le passage des Titres à SGSS, etc). «On va voir les instances pour définir ce qui est durable et qui doit continuer (automatisation et transfert), et ce qui est remis en cause (impact du modèle opérationnel en province). On garde le cadre négocié en début 2020.»

MC Ducholet a fini sa rapide intervention en confirmant que les « fermetures de Viry et de St Quentin », l’emménagement à Arcueil (dont les travaux ont été retardés par la Covid) sont toujours prévus.

Pas de discussions à l’aveugle : 
Pour la CGT, cette «rapide» rencontre avec MC Ducholet aura surtout été l’occasion de rappeler que les syndicats ont été exclus des travaux qui ont mené d’une « étude préalable » au « projet de fusion ». De même, la CGT n’étant pas présente aux Conseils d’Administration, nous n'y connaissons pas le « positionnement des curseurs vendus, tant en termes de rentabilité qu’au niveau des suppressions de postes ».

En attendant, la projection est anxiogène et inquiétante tant pour les salariés SG (car ils ont les enseignes en face et savent qu’une seule agence survivra), que pour les collègues du CDN (qui auront en plus « à monter en compétence » sur des outils qu’ils ne connaissent pas…).

Pour la CGT, les engagements sur la formation sont une chose. Mais ce sont des outils efficaces et stables qui manquent surtout …. D’autant que dans les réorganisations actuelles, la SG a surtout anticipé les gains de productivité, avant même d’avoir les livraisons informatiques. Ce qui n’est pas pour nous rassurer.  

Enfin, l'«équité des nominations» va peut-être rassurer le top management, mais ce sont surtout les équipes locales qui nous préoccupent.

Pour finir, la CGT a demandé à ce que la direction lève toute menace sur les communications que nous entendons faire auprès de l’ensemble des collègues concernés par le projet. « Il faut lever les freins à l’information dont souffrent les collègues du groupe CDN ». « Nous n’accepterons pas qu’il y ait des discussions dont ils ne pourraient pas être informés ». « Il n’y aura pas de négociations à l'aveugle».

Les forces en présence :
Pour la direction, on doit pouvoir engager une discussion de l'accord de méthode début 2021. « Ca peut avoir un caractère anxiogène d'en parler très tôt, mais on a pris le partie de prendre le dossier très en amont. L'architecture présentée permet de se projeter mais il y a encore beaucoup de travail. »

Pour la DRH du réseau, « les 1500 départs (CDN et BDDF) par an ont un côté rassurant pour mettre en œuvre notre politique», mais pour le directeur des relations sociales, «on va générer des ressources pour permettre les montées en compétences, si besoin».

Pour la CGT, tout ça à un coût (et pas seulement social), il serait indispensable de connaître l’évolution de la rentabilité vendue aux administrateurs ? Les projections en termes d'emploi données au CA ?

«Comment pourrait-il en être autrement pour la rentabilité ? » nous a répondu la direction. « Concernant l'emploi, la matrice globale est dans le dossier » et d’ajouter : «Pour les éléments, comme la rentabilité, qui peuvent être confidentiels, cela va faire partie de l'expertise que vous allez décider ».

La CGT a aussi demandé ce qu’il advenait des fusions d’enseignes déjà en cours (comme à Monaco par exemple) : suspendues, gelées ou maintenues sans être à la cible ? La direction nous a répondu que les fusions étaient déjà faites et que la partie IV du document couvrait les exemples de la SMC Monaco ?

Pour la direction, «le rapprochement à 9 devra nous obliger à trancher les modalités des IRP et des négociations. Dans 10 jours, tous les CSE permettront d'échanger sur la méthode.

On propose un dispositif supra-légal, pour prendre une expertise globale. »

Concernant les «500 fermetures d’agences», la direction nous a fait une pirouette en précisant qu’elle «ne modifiait pas l'empreinte territoriale actuelle». «On maintient notre empreinte actuelle (SG CDN). C'est dans le dossier. L'attrition du nombre d'agences se fera après réunion des forces sur place

Pour la CGT,  « 1+1=2 » (une enseigne plus une autre) ou «10 millions de clients » (les clients d’une enseigne et ceux d’une autre), sont « un espoir » affiché par la direction. Ce n’est pas une démonstration, et pour nous, le risque de déperdition est grand. Nous sommes d’autant plus inquiets que si l’équation n’est pas la bonne, la facture sera présentée aux salariés…. pas aux actionnaires ! 

Nous avons rappelé que les collègues (SG et CDN) ont besoin de comprendre «comment vont être traités les arbitrages de fermetures» et pas seulement de connaitre la cible ou la sentence.
La DRH de BDDF nous a précisé que la direction va laisser les équipes locales donner dès demain des éléments de principes connus à l'heure actuelle et expliquer la situation aux équipes. Le directeur des relations sociales a précisé que la gouvernance va être définie début janvier.

 ganesh7decembre