La direction (*) a ouvert la réunion en déclarant : «Dans le cadre de nos échanges, il y avait 4 blocs…. On a échangé sur la mobilité, et aujourd'hui on veut traiter de la priorité, des PTA et départs volontaires. On a une quinzaine de slides à voir aujourd’hui…».
La CGT a répondu : « Les conditions pour "poursuivre les échanges" ne sont pas correctes, ni convenables. Nous vous avons alertés sur les difficultés de transport (630 km de bouchons, pas de transports en Ile de France et en Province). Vous demandez souvent dans vos déclarations que les "représentants syndicaux" soient représentatifs, conscients des enjeux des lignes métiers concernées, etc… Or, là, vous avez fait le choix de maintenir une réunion de négociation le jour d'une grève nationale et de manifestations. Au moment où la France est suspendue à une question : "quel âge pour la retraite ? Quel financement ? ", la SG va mettre en place un nouveau plan de départ de ses salariés avant l'âge de la retraite pour supprimer 530 postes !
Nous ne sommes pas venus pour « dérouler des slides » comme la dernière fois… surtout que nous sommes grévistes et donc non rémunérés pour vous écouter. Nous n'avons pas l'habitude de faire la chaise vide. Ce n'est pas dans l'ADN de la CGT mais vous avez poussé le bouchon trop loin. Nous vous avons fait part de nos remarques et de nos demandes.
Ce n'est pas correct. Surtout pour les collègues concernés par les 530 suppressions de poste et qui ont manifesté leur mécontentement le 5 décembre… ».
La direction est revenue sur 2 aspects. « Que les syndicats fassent grève, c'est leur droit. Que l’organisation de nos échanges soit amendable, c'est une chose. Mais alors qu'on demande aux salariés de venir travailler, on ne voit pas pourquoi on changerait notre calendrier. »
La CGT lui a rappelé que ce ne sont pas les "syndicats" qui font grève. Ce sont les salariés – notamment les 90 grévistes au CDS de Viry - et notre responsabilité est de les alerter sur les risques des projets mais aussi sur les risques de la réforme des retraites en cours.
La direction a voulu calmer le jeu en déclarant : « on n'est pas venu avec un texte bouclé. Nous allons recueillir vos réactions et vos propositions. »
Pour la CGT : « c'est du blabla tout ça ! vous dépliez votre calendrier, avec vos propositions et votre projet. On verra ce qui sera discutable, amendable et retenu au final. Mais vous prenez un gros risque. »
Aucune autre réaction syndicale sur ce point précis. Sauf le seul représentant CFTC qui a soutenu notre position, sans être gréviste.
Valérie Migrenne : "Certes, il y a la problématique des retraites, mais on ne peut pas arrêter tous les trains"
CGT : "nous … si".
V. Migrenne : "les salariés ont besoin d'être rassurés"
CGT : « ….Il ne faut pas supprimer leur poste ! »
A noter dans la discussion qui a suivi en « déroulant des slides » (cf doc ci joint ):
Les organisateurs conseils rejoignent les bénéficiaires du dispositif spécifique !
Règles de priorités : La direction reprend les règles habituelles en déclarant que « pour l’instant, les choses se sont bien déroulées ».
Pour la CGT : « Tout n'est pas si simple. Il y a une tendance au pourrissement de certaines situations individuelles et on a fait « le plus facile » (dans le sens où les possibilités de reclassements deviennent limitées). Nous avons formulé 2 demandes sur le sujet : L’examen de la situation individuelle du salarié (en termes de rémunération) doit être inscrit noir sur blanc… et le « comité de mobilité » ne peut pas être le seul dispositif de pilotage (il faut l'accompagnement des élus et représentants du personnel). Une commission de suivi ne suffit pas.
Il faut aussi prévoir la priorité pour les non directement concernés."
Pour la direction : « il faut bien noter que les dispositifs de priorités s'accompagnent de cellule d'entraide (du métier du salarié). Elle aura une durée de vie (pas 1 an ou 2).
De plus, l'absence de compétence d'un collaborateur ne peut pas être source d'exclusion pour un reclassement. Nous allons nous faire aider par SODI. »
Cfdt : les gens savent déjà comment leurs choix peuvent être orientés.
SNB : les gens ont besoin d'être rassurés par la présence d'un représentant.
Valérie Migrenne : « il faut utiliser les outils de développement des compétences (mon diag, vis ma vie, etc ) et que cela ne repose pas seulement sur le volontariat. »
Pour le directeur des relations sociales, «il faut un équilibre entre compromis acceptable (cellule d'entraide, accompagnement dans la formation..) et les garanties données aux salariés.»
RCC et indemnités de RCC
Pour les départs volontaires, nous avons demandé que le variable soit intégré aux indemnités de départ.
Pour les PTA, nous avons demandé à passer à 80% car les rémunérations sont plus faibles que dans les centraux et que la décote sur la retraite complémentaire s'applique pendant 3 ans ( -10% à cause d’un accord signé par la CFDT – CFTC - CGC)
La direction : « on est à l'écoute des 4 ans pour le PTA … et des 80%. »
On priorise le maintien des compétences par les reclassements internes et on fait les sorties (départs volontaires ou PTA) ensuite.
La prochaine réunion est prévue le 16 décembre.
(*) Frédéric CLAVIERE SCHIELE directeur des relations sociales et Valérie MIGRENNE DRH de BDDF