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DIALOGUE DE SOURD   
Les organisations syndicales ont rencontré lundi le directeur de relations sociales pour une troisième réunion de négociation portant sur le calcul de la rémunération financière des salariés (participation et intéressement, P+i). Nous attendions son retour au sujet de la proposition portée à l’unanimité par l’intersyndicale la semaine dernière. Sa réponse a été claire : il nous a opposé une fin de non-recevoir absolue, martelant une fois de plus que la Société Générale était déjà bien assez généreuse avec ses employés. Vous êtes bien placés pour savoir que ce n’est pas vrai. Néanmoins, nous étions prêts à poursuivre le dialogue avec la direction. Mais pour cela, il faut que les deux parties y soient disposées et, comme l’atteste le mail reçu le 11 après-midi sur nos messageries professionnelles, cette dernière considère qu’il n’y a plus lieu de discuter. La direction se contente donc d’un simulacre de dialogue social, ce qui vous donne une idée de l’estime dans laquelle elle vous tient.

LA FORMULE MAGIQUE ?
Si la formule de base imposée par la direction n’a pas évolué, elle essaie tout de même de faire passer la pilule avec la promesse de «petites rallonges» plus qu’incertaines pour les exercices 2024 et 2025 (versées respectivement en 2025 et 2026). Ces rallonge, pouvant gonfler de 20% puis de 10% l’enveloppe globale, sont conditionnées à l’atteinte de cibles de ROTE bien aléatoires : >6% pour 2024 et indéterminées en 2025 ! Soit un chèque en blanc laissé à une direction assez coutumière des entourloupes… La première des entourloupes, inédite, est celle d’introduire cette notion de ROTE dans le calcul de la P+i. Sommes-nous responsables du pilotage de la direction financière et des engagements pris par la direction générale auprès des marchés ? Le premier risque est que cet objectif ne soit pas atteint (le ROTE était de 4,1% au 1er trimestre). Quelle est la probabilité que les 6% soient atteints en fin d’année ? La direction se garde bien de préciser tous ces éléments dans sa communication. Bref, la formule «lisible et durable» de la semaine dernière est devenue opaque et aléatoire. Autre entourloupe, la promesse d’une «amélioration très significative de la rémunération financière». D’une part, les chiffres globaux pour 2026 agités par la direction pour appâter les organisations syndicales ne reposent que sur des projections optimistes. Ces dernières années nous ont appris à nous en méfier. D’autre part, le montant individuel moyen prévisionnel mis en avant par la direction dans le cadre de son scénario le plus rose ne représenterait au final qu’environ 1,35 mois du salaire moyen en 2023. Si cela représente en effet un net progrès sur cette année de vaches maigres à la SG, cela reste très loin de ce que peuvent espérer nos collègues des autres établissements financiers pour une année normale. La proposition actuelle de la direction est donc un leurre.

Le seul axe de progression valable à nos yeux serait celui de l’augmentation des coefficients multiplicateurs de la formule reprise ci-dessous.
Pour l’heure, pour la CGT, le compte n’y est pas (encore) !  

Mais c’est maintenant à vous de nous dire ce que vous en pensez ! (en cliquant ici) 

Formule de la Direction proposée pour 2024-2026 :
P+i = (0,625% x RBE SG) + (0,837% x REX SG) + (2,682% x DIV) + RSE*

Dans les deux cas, le montant de la contribution de l’indicateur RSE est plafonné à 12 millions d’euros
Coefficient multiplicateur de 1,2 pour l’exercice 2024 en cas de ROTE > 6% et de 1,1 pour l’exercice 2025 en cas de dépassement de l’objectif de ROTE qui sera fixé pour cette année par la direction

 Le fichier PDF 
(Rappel : vous devez vous connecter au site avant de cliquer sur le lien pour avoir accès au fichier PDF)

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