DFIN : Réorganisations et Plan 2024 - 20 Février 2024 |
Clara Levy-Barouch rappelle la feuille de route stratégique annoncée le 18 septembre 2023 avec des ambitions et des cibles précises à fin 2026 : un Core Tier One inférieur à 13% intégrant les contraintes Bâle IV, des RWA alloués en priorité aux entités à fort potentiel, mais ce qui suppose pour les autres entités d’optimiser, de trouver des leviers pour autofinancer leur activité et, bien sûr un plan d’économie de 1,7G€ qu’il convient de suivre trimestriellement auprès de la Direction Générale. Toutes ces cibles sont exigeantes et demandent de renforcer notre efficacité avec une grande responsabilisation des équipes DFIN, en allant plus loin que le plan de transformation de 2020. Le projet de réorganisation présenté vise à améliorer les process et l’organisation de DFIN en se positionnant en garant de la qualité de l’information financière :
Ces 3 départements cibles seront constitués par le rapprochement d’équipes existantes. En outre, DFIN doit ajuster son organisation à la nouvelle organisation du Groupe. Enfin, DFIN doit poursuivre sa responsabilisation et améliorer son efficacité opérationnelle : ajustement et simplification les process, décider des renoncements, renforcer la collaboration avec les plateformes offshores. Clara Levy-Barouch précise que l’approche retenue pour cette transformation est une approche «Bottom-Up». La Direction de DFIN a demandé aux différents responsables de départements de venir avec des propositions de réorganisation et de renoncements pour une démarche réellement collaborative. A titre d’illustration de renoncement : DFIN/EMR construisait un Reporting multimérique de liquidités qui occupait deux collègues depuis deux ans et il s’avère que ce Reporting n’a plus lieu d’être car différents projets déployés sur la liquidité font que ces métriques sont aujourd’hui directement disponibles et que nous pouvons désormais nous appuyer sur des Reportings standards. DFIN – Impact social :
Nombres de postes supprimés : - 77 ( - 23 simplification managériale, - 22 optimisation/automatisation, - 18 offshoring, - 9 renoncements, - 5 baisse de l’activité)
Les élus CGT ont souhaité échanger avec la Direction de DFIN sur les 3 thèmes suivants :
Ø Le climat social de la SU DFIN préoccupe la CGT : surcharge de travail, baromètre employeur qui se dégrade… Les élus CGT ont fait part de leurs inquiétudes quant à la charge de travail et, globalement, le climat social de DFIN, d’autant plus avec l’annonce d’une nouvelle réorganisation (la énième pourrions-nous dire concernant DFIN). A titre d’illustration : « DFIN/DOM/ACR : déjà en sous-effectifs et la Direction nous demande de réduire les délais de closing en supprimant une journée, dès le Q1 2024 : déjà l’effet des effectifs réduits s’est ressenti au Q4 2023 avec des tensions dans les équipes et des travaux réalisés dans la précipitation. Donc avec les suppressions de postes, cela s’annonce encore très compliqué avec des retards à prévoir, baisse de motivation et du moral des équipes, impacts équilibre vie pro/vie privée » « Avec la mise en œuvre de cette réorganisation, nous allons faire face à une surcharge de travail inévitable”. Les élus CGT ont donc demandé à la Direction de DFIN de commenter le baromètre employeur qui se dégrade et surtout, spécifiquement à l’aube de cette réorganisation, la mise en place d’indicateurs relatifs à la charge de travail qui devra être suivie pendant plusieurs mois après la mise en œuvre du projet. Les élus CGT mandatent l’expert SECAFI, qui prend bonne note de cette demande en séance. Cyril Perin concède que le baromètre employeur fait ressortir « des choses positives et d’autres qui le sont moins ». Les points positifs sont en lien avec tout ce qui touche l’environnement de proximité : bons scores dans la confiance dans les lignes managériales, l’entraide entre collègues favorisant l’inclusion, la diversité et globalement une assez bonne motivation et satisfaction dans l’exercice des missions. Idem pour les RPS, l’équilibre vie PRO/PERSO, sur le speak-up, sur le développement des compétences et en France une baisse du taux du stress élevé. Baromètre employeur 2023 : La charge de travail et la fatigue sont la première préoccupation pour les salariés (20%)
Sur les autres points (l’environnement global du Groupe SG qui pénalise DFIN, les scores d’engagements qui sont les plus impactés tels que l’engagement et l’adhésion à la stratégie du Groupe) Cyril Perin indique que DFIN va devoir y travailler. Notamment les sujets autour de l’efficacité, la simplification, l’accès aux ressources, la projection professionnelle et le bien-être au travail qui semblent être des points d’insatisfaction importants des salariés. Il conclut que, globalement et malgré des scores bas, ce baromètre ne constitue pas pour la direction de DFIN une « source d’inquiétude ». Concernant la charge de travail, Clara Levy-Barouch précise que ce projet a été établi de manière collaborative avec les responsables des différents départements. Des ateliers de travail ont été lancés pour chaque ambition d’évolution de projet de réorganisation, afin, dès cette phase dite « projet », de détailler de façon très précise ce qui permettra d’atteindre l’objectif de la nouvelle organisation sans mettre de surcharge sur les collaborateurs. Pour répondre à l’exemple donné sur la réduction d’un jour de délai de closing chez DFIN/DOM/ACR, Clara Levy-Barouch s’est dit obligée de s’aligner avec ses pairs pour ne pas être en décalage, tout en précisant qu’elle vient de mandater la Direction de l’Intelligence Artificielle (DFIN/DIA) pour travailler sur ce sujet précis afin de diminuer la charge manuelle des collaborateurs. En effet, l’exploitation des solutions d’IA au sein de DFIN semble donner des résultats très prometteurs et surtout tangibles. Pour illustration, sur certains modèles précédents où les saisies se faisaient encore manuellement avec un niveau constaté d’épuisement sur les collaborateurs, la direction indique que les équipes de DFIN/DIA ont développé un outil qui permet de passer de manière quasi automatique les opérations et ainsi faire gagner un temps « énorme » aux collaborateurs. Ces mêmes équipes vont prochainement travailler sur la problématique rencontrée par DFIN/ACR pour améliorer les conditions de réalisation de cet exercice touché par la réduction du temps nécessaire à son exécution. Quel que soit le sujet, il n’est pas question, affirme Clara Levy-Barouch d’appliquer le « Y’a qu’à, faut qu’on ! » ou de dire « voici la cible et débrouillez-vous ! ». Elle se veut rassurante en affirmant qu’elle accompagnera et soutiendra les équipes dans chacune des étapes à venir. Chacune de ces étapes devra trouver des leviers pour alléger la charge des collaborateurs en faisant, par exemple, le tri dans les états à produire, ceux nécessaires et ceux obsolètes. Pour répondre concrètement à la demande des élus CGT d’avoir un suivi de la charge de travail des salariés, Clara Levy-Barouch indique ne pas savoir, à date, par quel biais, par quel support/outil cela pourra se faire. Qu’il va falloir qu’elle travaille avec M. C. PERIN à des propositions concrètes et qu’il y aurait un budget « isolé » pour cela et qu’il n’est pas question de travailler à des automatisations complètes. Pour conclure, elle semble porter un grand espoir sur l’efficience du travail des équipes de DFIN/DIA qui peuvent en l’espace de 6 mois, dit-elle, apporter des solutions et des outils permettant un vrai gain de temps dans l’exécution des tâches aux collaborateurs. Clara Levy-Barouch prend également l’exemple d’un alternant de Dauphine spécialisé dans l’intelligence artificielle qui aurait développé des outils d’automatisation. Elle semble ainsi vouloir investir dans ces solutions qui représentent pour elle des réponses agiles, efficaces qui font gagner du temps et évitent la surcharge. Ø Les déménagements VDF/La Défense peu lisibles sur le dossier… Les élus CGT veulent une visibilité sur le sujet A l’instar de remarques déjà formulées pour d’autres BU/SU du Plan, les élus CGT regrettent le peu de visibilité du dossier sur les éventuels déménagements VDF/La Défense et demandent donc des éclaircissements sur le sujet. La réponse de Clara Levy-Barouch est intéressante : le dossier n’est pas clair sur le sujet… car le sujet n’est pas encore totalement tranché ! Autrement dit, à date, aucune décision n’est prise concernant les équipes concernées qui seraient principalement les équipes de DFIN/ITIM représentant actuellement 10 salariés basés à VDF. Étant donné le nombre très limité de collaborateurs potentiellement concernés, Clara Levy-Barouch estime que les situations peuvent se regarder au cas par cas, la taille de l’équipe n’étant pas « énorme », cette situation serait tout à fait gérable avec un traitement où l’on écouterait et échangerait avec les collaborateurs dont elle a bien en tête les contraintes de localisation. En tout état de cause, la CGT demande que les conditions générales de transfert Est/Ouest soient traitées en négociations.
Délocalisation - situation 2023 ( Vs 2019 ) :
Ø Quid de la politique d’Offshoring de DFIN ? Les élus CGT avancent une progression des équipes DFIN délocalisées, entre 2019 et 2023, de 32% à 39% et souhaiteraient donc connaître la politique de DFIN sur le sujet étant donné que le dossier mentionne « un renforcement avec les plateformes offshores ». En outre, certains salariés nous ont remonté des transferts d’activité récents sur Bucarest et Casablanca. Clara Levy-Barouch, bien que n’ayant pas tout à fait les mêmes chiffres que la CGT (36% à date), répond que, clairement, le dossier présenté n’est en rien un dossier de délocalisation des ressources de DFIN qui est resté dans les standards de l’industrie. Pour elle, la délocalisation des activités doit être étudiée très précisément, au cas par cas, car, clairement, certaines activités sont délocalisables mais pas d’autres. DFIN n’est clairement pas dans une démarche d’offshorisation tous azimuts, loin de là. La structure de Casablanca se développe, certes, mais essentiellement sur des missions de « valorisations » qui restent donc un domaine limité. L’équipe à Bucarest, quant à elle, se concentre sur la partie « gestion des factures et référencements ». La démarche de délocalisation de DFIN est donc une démarche étudiée et spécifique et non pas une démarche « extensive ». Elle se veut complémentaire aux travaux réalisés par les équipes en France. Clara Levy-Barouch réaffirme que ce dossier n’est pas un dossier d’offshoring mais un dossier qui s’appuie sur l’expérience engrangée pour faire mieux travailler ensemble toutes les équipes de DFIN. |