• onesignal: 0

"Gel de la situation actuelle jusqu'en juin 2023" - 19 Septembre 2022


(cf le support de la direction

Compte rendu de la commission de suivi du déploiement du Télétravail
Direction : Coralie Bianchi - Maelenn Alix - Alexandre Pina – Fatima Boitelle
(Distanciel : Resg Imm : Le responsable du programme déclic et la responsable des espaces et aménagements)

CGT : Hélène Smagghe - Philippe Fournil

La direction a ouvert cette commission Télétravail en précisant que celle-ci était «attendue et demandée depuis longtemps».

La direction nous a ensuite présenté le bilan à mi 2022 en déroulant son support (cf support). A noter, sur environ 30.000 demandes, 51 refus (principalement à cause du rythme demandé).

La direction a fait un point sur le sondage Déclic (cf page 12 du doc). Nous avons demandé si les IRP avaient été associées à ce questionnaire, ou si elles avaient une restitution régulière qui permette d’avoir les corrections nécessaires au fil de l’eau … et des expériences. «Non, on avait prévu de le faire à la fin » nous a répondu la direction, tout en précisant que « la fin de l’enquête est prévue fin janvier ».  

Une belle illustration des limites de la co-construction, d’autant qu’en l’occurrence, tout ceci résulte d’un accord signé par tous.

Quoi qu’il en soit, le sondage confirme les aspects positifs générés par le télétravail (temps de transport, meilleur équilibre des temps de vie, moins de fatigue, plus de concentration, plus d’autonomie, etc).

Mais il met aussi en avant le manque de confort matériel, le manque d’activité physique ou encore, une perte d’information.

Concernant Day in (page 21), la direction nous a informés de son prochain déploiement dans BDDF. Nous avons eu confirmation que cela ne génèrerait pas de modification des conditions de travail (« C'est juste un remplacement des fichiers excel » d’après la direction).

Cette réunion a été l’occasion pour la CGT de restituer les enseignements de l'enquête que nous avions faite avant l’été :

  • Le télétravail est effectivement plébiscité.
  • L’attente de 3 jours de télétravail est forte.
  • La prime de 150 euros est considérée, dans le meilleur des cas, comme une blague (la SG est moins disante). Il faut revoir l’indemnisation du télétravail.
  • Dans ces conditions, le retour sur site est vécu comme une contrainte (voire une souffrance depuis Déclic et le passage en flex) à cause :

1/ du bruit (pas de casque antibruit),     
2/ du sentiment d'incohérence (la densification des locaux et le rétrécissement du mobilier s’opposent aux salles de réunions vides),

3/ de disparité de traitement (les locaux sont organisés en grappes, sauf pour quelques managers isolés, voire même des équipements business class),

4/ de la promiscuité (les mobiliers qui ont été rabotés de 20 ou 30 cm, en plus du passage à un ratio d'occupation de 0,7 poste),

5/ du manque de sens de la présence en flex (en venant, on n'est pas sûr de pouvoir être avec l'équipe, par ex),

6/ du manque d'entretien du matériel ou de prise en charge en cas de panne, défaillance. Celui-ci devient collectif (et non plus individuel) ce qui crée une détérioration lente..

Pour la direction, ce dernier point est une question de culture individuelle.

Pour nous, la direction rogne sur les budgets d'équipements, densifie les locaux, rabote le mobilier, dégrade la qualité de réponse et de traitement des activités supports … mais espère faire passer les conséquences sur la responsabilité de chaque salarié.

La direction nous a informés qu’elle voulait stabiliser la situation actuelle (pour s'acclimater) jusqu'en juin 2023. Mais on aura des changements possibles de fréquences (par exemple GBSU, un passage sur la quinzaine au lieu de la semaine).

 

Concernant BDDF :

La CGT a rappelé sa demande d’augmenter certaines possibilités de télétravail. Par exemple, les DA ont beaucoup de formations et cela aurait du sens de permettre un peu plus de TT. D'autant qu'on leur demande d'être exemplaires sur les e-learnings et qu'on met en avant leur autonomie.

Idem en CAR, sur les fonctions non nomades (supports, arc, etc) qui n’ont qu’1 jour par semaine.

L’occasion aussi de revenir sur le chantage entre télétravail et modifications d’horaires variables en CDS…

Il faut arrêter de réfléchir par entité mais plutôt en fonction. Faute de quoi, le refus d’office crée de l’incompréhension. D'autant que les managers préféraient donner satisfaction à quelque chose qui en plus fonctionne très bien. Il faut donc revoir la copie.

La sécurisation des parcours est une fausse barbe de la part de BDDF car le télétravail date de plus de 2 ans.

Côté direction : « on restera sur ces rythmes sur 2023, et on regardera / requestionnera à ce moment-là…. On veut sécuriser la nouvelle banque, la téléphonie embarquée est aussi une obligation, et on n'a pas de certitude avec «1 jour par quinzaine» (vs mensuel qui marche bien), sur des formats d'agences extrêmement différentes.

Pour la CGT, c'est pourtant une population stratégique qui va peser sur le succès - ou pas - du projet vision 2025. Il faut de la reconnaissance et pour cela, il faut revoir la copie, sans quoi, vous allez donner une image négative alors que cela ne vous coûte rien (contrairement aux gens concernés qui ont des frais supplémentaires). Si vous ne changez pas, vous allez créer des freins.

Alexandre Pina a ramé en concluant qu’«on a un bon accord, qui a servi de référence. Les choses bougent sur les CDS, les CRC. »

La CFDT a demandé quel est l’intérêt de venir sur site pour faire un teams toute la journée ?

Finalement, la direction a pris les 2 points.

La direction nous a informés qu’avec l'intégration du CDN, les salariés basculent dans l'accord SG.
La CGT a demandé si les salariés étaient informés (car les collègues du CDN ont parfois en agence, 1 jour par quinzaine).
La direction : « on va leur signer un avenant pour basculer dans le télétravail, on requestionnera leur rythme à ce moment-là. La communication a été faite en mai 2022 …. aux managers. »

Compensation financière (cf page 20) :
Pour la direction, le télétravail coûte plus cher que cela rapporte.
Il faudra attendre pour faire des économies. A partir de 2023, nous serons à 23 millions d'économies récurrentes.

On notera au passage qu’une bonne partie des économies est soigneusement oubliée dans le décompte (plus d’arpégisation des postes de travail qui coûtait un bras, plus de déménagement de postes qui coûtait l’autre bras, etc).

Bref, le sujet n’a pas fini de générer des échanges pour être enfin traité sérieusement. Car ce qui compte, ce ne sont  pas les économies, mais bien la capacité de travailler dans de bonnes conditions, dans les locaux de l’entreprise et chez soi.