GARANTIES SUR ORION
La partie de poker menteur de la direction au sujet de la cession de Lyxor a eu un effet collatéral : les salariés concernés peinent à prendre pour argent comptant les déclarations leur annonçant un avenir radieux chez Amundi (dans ce projet baptisé Orion). La P+i y est certes alléchante (2 mois de RAGB) mais beaucoup se demandent s’il n’y a pas un loup caché quelque part. C’est pourquoi l’ouverture - réclamée depuis longtemps par la CGT - de discussions sur cette cession est une bonne nouvelle. Aucun sujet n’est tabou, même si certains posent d’évidentes difficultés. C’est le cas par exemple d’un éventuel droit au retour des salariés transférés. Pour la direction, il ne serait possible qu’avec l’accord d’Amundi et à condition que des postes adéquats soient encore disponibles à la SG. En cette période de pénurie et reclassements à faire en provenance d’autres entités victimes de coupes, ce ne sera pas simple. Il en est de même pour les mobilités, gelées «de» et «vers» les équipes concernées par la vente à Amundi. Un certain pragmatisme pourrait cependant prévaloir dans certains cas. Autre sujet d’inquiétude, comment va être déterminée l’enveloppe des variables pour l’année 2021 ? Payée par la SG, sera-t-elle réduite à la portion congrue ? La DRH de GBIS s’est voulue rassurante : «Elle sera en ligne avec les résultats de l’activité». Encore faudra-t-il s’assurer que les objectifs auront été revus pour prendre en compte cette situation nouvelle. Il ne faudrait pas que l’effondrement des variables vienne «compenser» le droit à une P+i enfin digne de ce nom ! En attendant, il reste une foule de sujets opérationnels à régler. Nous verrons si les groupes de travail annoncés permettront d’y voir rapidement plus clair.
EXIGENCES SUR GANESH
Après la consultation des IRP sur la fusion-absorption du Crédit du Nord et la fin proche de la négociation d’un accord de méthode (pour aborder les conséquences de ce projet), les choses vont entrer dans le dur. La proposition intersyndicale de travailler à une alternative moins risquée et moins coûteuse socialement n’a pas encore reçu de réponse de la part de la DG. En tout cas, c’est ce qu’a rappelé la CGT lors de la réunion du 19 avril. Nous avons aussi protesté contre les méthodes de la direction (qui a coupé les accès des salariés Crédit du Nord aux informations par mail de la CGT SG) et exigé à nouveau une réunion pour traiter notamment du sous-effectif actuel de BDDF. Une rencontre devrait avoir lieu le 26 mai.
SURCHAUFFE CHEZ GTPS
C’est, encore une fois, en pleine crise sanitaire (et de congés) que les salariés de GTPS auront appris la mauvaise nouvelle : la délocalisation d’une bonne partie de leur activité (une cinquantaine de postes). De quoi être en colère, mais aussi inquiets, car le projet remis aux CSE des centraux et Lille Rihour parle de «poursuivre la mise en œuvre de son fonctionnement dual équilibré (sic), visant à maintenir à terme au moins 50% de la charge de traitement de ces fonctions en France ». On est bien loin du ratio d’activités actuellement offshorées par GTPS (8% !) présenté aux syndicats quelques jours avant le dépôt de ce projet (pour les rassurer et peut être les endormir ?). Comme les délocalisations vont concerner plusieurs CSE, nous avons renvoyé l’examen du projet au niveau du CSEC (comité central). Ce sera l’occasion de faire préciser les engagements sociaux pris auprès des syndicats, alors même que le dossier était présenté devant les IRP à Paris et Lille. Mais aussi d’examiner les enjeux de satisfaction clientèle qui ne sont pas à la marge, avec des exigences extrêmement fortes !
…. Sinon, à part ça, et la crise sanitaire, tout va bien. Portez vous bien.
> Le Scroll de la semaine <
Le fichier PDF avec le dessin de Tif
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