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De : FOURNIL Philippe 
Objet : RE: [IRP] Négociation annuelle sur les salaires - NAO : le Cran au dessus

Bonjour XXXXX,

merci de cette contribution à la réflexion sur la situation actuelle. La question avec les autres syndicats n'est pas tranchée (grève, pas grève, quelles suites, etc).

L'enjeu auquel nous sommes confrontés n'est pas habituel. Nous ne cherchons à obtenir un peu plus que ce qui est proposé, mais à modifier une decision stratégique. Nous ne cherchons à communiquer à la direction un début de mécontentement, mais à faire face au choix politique de celle ci de ne recourir qu'aux augmentations individuelles - et encore !

Il est difficile de trouver le mode universel de manifester son mécontentement.

Nous sommes convenus d'une journée de grève en intersyndical. Après chaque salarié prendra ses responsabilités et y mettra les moyens qu'il peut. L'important est que ce jour là, les salariés puissent manifester leur mécontement.

La question des conséquences économiques d'une journée de grève est toute relative cette fois ci, car la direction a clairement affiché le fait que dorénavant il n'y aura plus d'augmentation collective. Nous n'agissons pas seulement pour 2015, mais bien au delà.

Sans parler des conséquences sur l'emploi du réseau et des centraux, des conditions de travail (transfert géographique de l'ouest à l'est de Paris, etc)

J'ai bien noté la proposition et vais tenter de trouver une bonne combinaison dans les différents moyens d'expression.

slm,

       
 

Philippe Fournil

 
 

 


De :
[>]  Envoyé : mardi 18 novembre 2014 15:00
Objet : RE: [IRP] Négociation annuelle sur les salaires - NAO : le Cran au dessus

Bonjour,

Je me permets de vous écrire afin de revenir sur votre décision d’une journée de grève comme conséquence à ces négociations qui n’ont que le nom.

En effet, je ne suis pas contre cette idée mais l’immense majorité du personnel ne la suivra pas pour deux raisons :

-          Ces conséquences économiques… vous parlez d’augmentation de salaire mais la grève n’occasionnera qu’une baisse de revenu pour chacun,

-          Sa portée limitée… ok pour une journée. Mais ensuite, quelle est la prochaine étape ? Une autre journée ? A la fin du mois, il faut bien payer son crédit, son loyer, la cantine des enfants, etc…

Par conséquent, conscient de ces différents retours par mes collègues,  pourquoi ne pas proposer une journée de mobilisation générale différente ?

Une mobilisation du type « bureaux vides à 16h »… tout le monde à la maison !

Ne connaissant pas les chiffres, je pense qu’une grande partie du personnel sont des cadres prêts à raccourcir leur journée pour signifier leur mécontentement.

En tant que cadres au forfait, ils n’ont pas à respecter un horaire rigide (merci les heures supp. non payées) et par conséquent ce départ massif à 16h n’engendrera aucune sanction financière à personne, sauf à la Direction de se retrouver bien seule à 16h.

Pour ce qui des techniciens, en commençant exceptionnellement plus tôt, ils pourraient suivre à 17h… dans les mêmes conditions (je ne sais malheureusement pas s’il y a des contraintes horaires).

L’avantage de cette idée c’est qu’elle ne sacrifie aucun euro à personne, surtout dans une période où les fins de mois sont difficiles pour tous.

2ème avantage, c’est sa portée… cette opération peut bien être répétée en cas de surdité de la Direction.

Cordialement,