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la nouvelle réunion de négociation salariale s’est tenue cet après midi.

Face aux 15.000 pétitions recensées par l’ensemble des organisations syndicales, Jean Francois Climent, le directeur des relations sociales avait pour mission de venir nous présenter le fruit de la réflexion côté direction et l’addition pour 2015.

Après quelques propositions sur l’accord social (qui pourraient toucher près de 300 personnes..), il nous a précisé qu’il travaillait dans le cadre d’une enveloppe globale NAO.

La direction serait donc prête à augmenter la grille des salaires minimas de 1%, de passer le minima pour les cadres de + de 50 ans à 37.500 euros et de passer le congé paternité de 7 à 9 jours (15 jours en cas de naissances multiples).

Le Cran au dessus

« Vous avez entendu Monsieur Oudéa lors de votre dernière rencontre » aura dit d’entrée de jeu Jean Francois Climent pour expliquer que la direction maintenait son choix de ne pas augmenter les salaires en 2015, ni sous forme pérenne, ni sous forme de prime. Pour la direction, à partir de cette année, le choix est clairement assumé de n’attribuer aucune mesure d’augmentation collective.

Seules des mesures collectives, liées aux résultats de l’entreprise, par l’intermédiaire de la « participation-intéressement » pourraient donner des «bonnes primes».

Les mesures individuelles et les promotions continueront à récompenser les plus méritants, au bon vouloir de la direction. Pour le reste, c’est niet.

Nous avons demandé pourquoi la direction parlait d’enveloppe globale NAO puisqu’elle n’avait aucune proposition à nous faire.

Le directeur des relations sociales aura démenti avoir une « enveloppe prédéterminée » mais a expliqué que les impacts du statut social étaient déjà du collectif et que cela pesait à hauteur de 0,5% dans l’évolution des salaires (+2.6%).

Contrairement aux belles promesses d’augmentation significative du futur « participation intéressement », nous avons rappelé que pour l’instant sur les 6 dernières années, elle avait économisé environ 40 millions d’euros.

Ce fut aussi l’occasion de contester à nouveau le choix politique de la direction d’individualiser les augmentations de salaires … désormais à 100%.

Ce choix est pleinement assumé par la direction. Le directeur des relations sociales aura ramé pendant quelques minutes pour tenter de nous convaincre qu’il était le mal nécessaire pour palier la crise de confiance des analystes financiers. Nous lui avons donc rétorqué que ce qui aura permis à la SG de survivre ces 150 dernières années aura souvent été son personnel.

L’enjeu de cette discussion est d’apporter, ou non, un minimum d’évolution pour chaque salarié. Les « sur-performants » continueront de toute façon à bénéficier de mesures personnelles. C’est d’ailleurs pour cela que 6082 salariés ont bénéficié d’1,2 million d’actions gratuites… (soit environ 42 millions d’euros !).

Nous avons vu ces dernières années, s’inverser la proportion des «augmentations collectives » et des « augmentations individuelles ». Maintenant, ces dernières disparaissent même parfois lors des changements d’affectation (poste/métier). Par ailleurs, les variables sont de plus en plus discriminants.

La pilule de trop

Au bout d’une heure de réunion, la messe était dite. Les 5 organisations syndicales, outrées du « jusqu’au-boutisme » de la direction, ont décidé une journée de grève. Une intersyndicale devrait confirmer ce point rapidement et fixer la date.

Il faut bien que chacun comprenne que c’est l’ultime possibilité pour mettre à mal ce virage politique de la direction. Après la suppression des plans d’actionnariat salariés, l’augmentation du variable individuel au détriment des primes collectives, la suppression des augmentations collectives sera-t-elle la pilule de trop ?