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8h00, 9h01 négociation expresse et matinale - 21Octobre 2022


Lors de négociation salariale du 21 Octobre, la direction a remis aux syndicats le texte suivant 
(rappel : il faut être connecté au site avant de cliquer sur le lien pour avoir accès au document PDF)
 
Avertissement : En attendant notre analyse de la situation, voici un bref résumé de la réunion de ce matin. Désolé pour les éventuelles fautes, ou imprécisions.
 

A 21h00 hier, la direction avait convoqué les syndicats pour une réunion à 8h00 ce matin pour discuter des augmentations salariales.

Un Nouveau document a été remis en séance

Direction : Sans entrer dans une application unilatérale, nous avons ajusté la proposition sur plusieurs points pour arriver à un accord avec vous dans la matinée. Essentiellement, l'augmentation (3% ou 2%) sera sur la Paye du mois d'avril (Vs juillet) comme demandé par l'intersyndicale CFDT CFTC SNB.
Nous modifions les seuils : les +3% jusqu'à 60 k€ , cela concerne maintenant 15900 personne (42% de la population NVBQ)
Le plancher des augmentations passe à 1000€ (Vs 900 dans la version précédente) : soit 12% de l'effectif de la future banque.

La direction a demandé aux syndicats de réagir à ces nouvelles propositions.
Grand blanc, silence de plus de 30 secondes. Le matin, à l’aube, dans une salle de négociation, ca parait très très long.
CFDT rien à commenter
CFTC rien à commenter
SNB rien à commenter

Pour la CGT, nous avons rappelé nos demandes et nos contrepropositions soutenues massivement par les salariés qui se sont exprimés dans le cadre de notre consultation : une prime (Ppv) à 2000€  + l'équivalent de 7% d'inflation pour tous (ou pour la très grande majorité des salariés).

Nous avons aussi ajouté que la rédaction des différentes propositions mettaient bien en avant quelques difficultés :

  •  l'impact du prorata pour les temps partiels  (composés quasi exclusivement par les femmes qui souffrent déjà d'inégalité salariale) nécessiterait une mesure adaptée ;
  • Il y a dans les paliers d'augmentation un effet de seuil trop important (quand vous avez un salaire à 59999€, vous avez une augmentation de 1797€, alors que si vous avez un salaire de 60000€, vous n'avez plus que 1200 euros d'augmentation) ;
  • La mesure sur les "examen individuel des situations pour les gens qui n'ont pas été augmenté depuis plus de 4 ans" ne concerne même pas les collègues qui ont été augmenté des 0,7% ( en les excluant à nouveau, les 0,7% leur reviennent au final extrêmement cher en termes de pouvoir d'achat !) et il faut prévoir un suivi (des indicateurs) pour mesurer la bonne tenue de cet engagement ;
  • Nous avons demandé la mise à jour du statut social SG (pour intégrer les collègues du CDN et les disparités qui subsistent dans la rédaction du statut social) ainsi que la mise à jour des grilles salariales pour tenir compte de l'évolution du SMIC ;
  • Enfin, nous avons demandé, en cas de signature d'accord, que celui-ci comporte une clause de révision en fonction de l'évolution de l'inflation.

La direction nous a répondu :

  • On ne va pas payer plus les temps partiels, il n'y a pas de raison.
  • Le déport de l'effet de seuil (nous n'avons pas opérer de plafond comme les concurrents) mais c'est opportun pour certains.
  • Statut social ne s'appliquera que le 1er janvier 2023, nous avons veillé a ce qu'il s'applique à tous les salariés de manière égalitaire.
  • 90% de la banque de détail va être concernée par les 3% (75% des centraux et 80% de la population totale).
  • Notre PPV n'est pas plafonnée et à 1700 euros, on fait mieux que la bnp. D'autant que les 3% sont au dessus aussi.

Snb : l'enveloppe globale est de combien ?
direction : 18 millions de plus one shot liée à l'avancement de l'augmentation (avril Vs juillet) et pour les changements de seuils c'est 12 millions d'euros perenne.

Cfdt : le pmas apparait mais ce n'est pas un élément de trésorerie et c'est quoi le budget ?
Direction : 2023 est une année d'intégration, et comme c'est un truc triennal, nous voulons le faire l'année de l'intégration en 2023 (NDLR : faut il en déduire qu'on risque donc de ne pas en avoir avant 2026 ??). Le pmas n'a pas pu être souscrit à la hauteur des demandes.

Cgt : j'insiste sur le fait que nous sommes pas d'accord sur les montants de la prime, du niveau des augmentations et les dates de versement, mais il semble aussi nécessaire de mettre un plancher pour l'augmentation de la seconde tranche d'augmentation (par ex : dans votre proposition, l'effet de seuil est de 600 euros, si vous êtes à 59.999 euros de RAGB vous avez 1797 €, alors que si vous êtes à 60.000 euros vous n'avez que 1200 euros. Il faudrait dans ce cas que le plancher soit de 1800 euros).

Cftc : charge gratuite des véhicules électriques ?
Direction : c'est déjà gratuit dans les locaux.

Cgt : puisqu'on parle des prises en charge, et la prime substitutive vélo/transports en commun devrait être étendue aux collègues qui étaient déjà passé en mode vertueux ?
Direction : on leur file les 120 euros et la prise en charge annuelle des transports en commun s'ils veulent.

Cgt : connernat l'article 5 (budget consacré à la suppression des écarts salariaux entre les femmes et les hommes),  c'est ambitieux de parler de suppression des écarts salariaux, mais c'est seulement dans le titre car ce n'est pas avec 3,5 millions qu'on va éradiquer les écarts…. au mieux, on peut parler de résorption.
Direction : cela a bien vocation à supprimer les écarts

Cgt : pas avec 3,5 millions…. Ca , c'est ca sarcastique.
Direction : en dehors de quelques précisions, on n'apporte pas de modifs en dehors de l'art 6 (on retire les augmentations collectives et donc les salariés qui ont eu les 0,7% verront leur situation individuelle examinée cette année).

Snb : que se passe t'il s'il n'y a pas de signature majoritaire ?
Direction : si pas de réponse avant midi, nous appliquerons un dispositif unilatéral (tel que nous l'avons présenté lundi)

Cfdt : aucune réponse avant 17h00

Pour la Cgt, nous avons répondu à la direction :

Il est 9h01, on peut déjà vous dire que ce n'est pas acceptable pour nous. C'est niet, et ce n'est pas seulement la CGT qui vous le dit. Ce sont aussi et surtout les salariés nous ont demandé de ne pas céder au chantage, à plus de 90%, à l'occasion de notre consultation ( qui a été significativement beaucoup plus massive que d’habitude sur un sujet semblable).

La suite de la journée risque d’être riche … en événements et rebondissements.

 
 
 

Comme d’habitude la CGT vous consulte :
Sur la signature de la proposition de la direction,
et sur notre
contreproposition: augmentation de 7% (payée en janvier 2023) et Prime de Partage de la Valeur de 2000€.

(participez ici  ou en cliquant sur le dessin)

Retrouvez le tract de la direction ci dessous 

 
mooncocottevl

De : COMMUNICATION GROUPE <Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.>
Envoyé : vendredi 21 octobre 2022 13:23
À : COMMUNICATION GROUPE <Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.>
Objet : DERNIERE PROPOSITION DE LA DIRECTION EN MATIERE DE NAO

Derniere proposition de la DIRECTION EN MATIERE DE NAO

  Message à l’attention des collaborateurs Société Générale en France (hors filiales)

Chers collègues,

Dans le contexte économique actuel, complexe et incertain, nous sommes conscients de vos préoccupations légitimes en matière d’évolution salariale, et dans le même temps, il nous faut tenir compte des contraintes qui continuent de peser sur nos activités et nos revenus. C’est pourquoi nous avons engagé dès le mois de septembre la Négociation Annuelle Obligatoire (NAO) avec les organisations syndicales.

La volonté de la Direction est de parvenir à un accord, traduisant la qualité du dialogue social dans l’entreprise, qui prend en compte des attentes légitimes - notamment en matière de pouvoir d’achat – et qui préserve  tout à la fois  notre capacité à attirer des talents et notre compétitivité.

Une dernière étape de négociation s’est tenue ce matin au cours de laquelle la Direction a fait évoluer les mesures proposées :

Concernant les mesures collectives :

  

une prime de partage de la valeur (PPV) d’un montant de 1 700 € brut, versée au mois de janvier 2023 aux salariés dont la Rémunération Annuelle Globale Brute est inférieure ou égale à 80 000 €.

- une augmentation collective de la Rémunération Annuelle Globale Brute pour les bénéficiaires de la PPV*, effective à compter du 1er avril 2023 (avec un montant minimum de 1 000 € brut pour un salarié à temps plein) :

- de 3 % pour les salaires jusqu'à 60 000 €,

de 2 % pour les salaires au-delà de 60 000 € et jusqu’à 80 000 €;

une allocation forfaitaire de frais de 120 € brut au titre de l’exercice 2023 destinée à compenser les frais engagés du fait de l’exercice du télétravail ou en raison des déplacements entre la résidence habituelle et le lieu de travail des collaborateurs.

- une augmentation de 10 % des indemnités kilométriques à compter du 1er janvier 2023.

- une enveloppe spécifique de 3,5 millions d’euros consacrée à la suppression des écarts salariaux entre les femmes et les hommes.

La Direction a, par ailleurs, fait part de son intention de proposer un nouveau Plan mondial d’actionnariat salarié « PMAS » en 2023, avec décote et abondement, sous réserve d’une décision du Conseil d’administration, de l’agrément du fonds relais par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) et des conditions de marché.

Les mesures individuelles :

La Direction a également indiqué que le budget consacré en 2023 aux augmentations individuelles serait maintenu a minima à 1,5 % de la masse salariale de Société Générale, et à au moins 2 % pour la Banque de Détail compte-tenu de son contexte de transformation.

En cas d’accord, c’est au moins 90 % des salariés Société Générale en France et au moins 95 % dans la banque de détail qui bénéficieront dès le mois de janvier 2023 d’une trésorerie immédiate en faveur de leur pouvoir d’achat au travers de la Prime de Partage de la Valeur et dès le mois d’avril d’une augmentation du salaire fixe. La force de cet accord résiderait également dans l’équilibre qu’il permet entre les mesures collectives nécessaires en période d’inflation et les mesures individuelles valorisant les parcours de carrière.

La réponse des organisations syndicales à ces propositions est attendue dans la journée.

Cordialement,

Caroline Guillaumin

Directrice des Ressources Humaines et Directrice de la Communication du Groupe

 

*Hors contrats d’alternance