DEUX ELUS CGT AU CONSEIL D’ADMINISTRATION, POUR QUOI FAIRE ?
Le conseil d’administration de la Société Générale est composé de 15 membres, auxquels se joint le Directeur Général Slawomir KRUPA. Il s’est réuni environ une quinzaine de fois en 2022 et 2023. Son rôle est de définir la stratégie de l’entreprise et de vérifier sa bonne application par la direction générale.
L’ordre du jour est fixé conjointement par le secrétaire du conseil, Patrick SUET et le président. Tous les administrateurs ont les mêmes droits, quelle que soit l’origine de leur nomination : demander des modifications à l’ordre du jour, accéder aux services de la banque, discuter et voter les décisions.
Or, beaucoup de ses membres sont uniquement intéressés par les questions économiques et financières.
En effet, dix membres du conseil sont élus par l’assemblée générale pour une durée de 4 ans. Ce sont des administrateurs de sociétés, des directeurs financiers, des directeurs généraux d’entreprise, ou des membres de conseils d’administration d’autres sociétés. Ce sont dix administrateurs indépendants, dont 7 femmes, 6 « internationaux », etc. Ils ne peuvent pas effectuer plus de trois mandats.
Le président du conseil d’administration, également administrateur indépendant, est Lorenzo BINI SMAGHI, économiste italien, ancien membre du directoire de la BCE.
Sébastien WETTER représente les actionnaires-salariés, et France HOUSSAYE (SNB) les cadres de l’entreprise.
Jean-Bernard LEVY est le censeur, chargé principalement des questions ESG.
Johan PRAUD, le représentant CGT élu par le collège des salariés Techniciens des Métiers de la Banque en mars 2021, est en poste au sein de BDDF, à Lyon. Il apporte donc au conseil sa connaissance irremplaçable de la réalité du terrain au sein de la banque.
ll est maintenant très important de lui adjoindre un représentant CGT des cadres.
En effet, les membres du CA se répartissent entre 4 comités de 4 à 5 membres :
- Le comité des nominations et du gouvernement d’entreprise
- Le comité d’audit et de contrôle interne
- Le comité des risques
- Le comité des rémunérations
Ce dernier procède entre autres à un examen annuel (article L511-102 du CMF) :
1° Des principes de la politique de rémunération de l'entreprise ;
2° Des rémunérations, indemnités et avantages de toute nature accordés aux mandataires sociaux de l'entreprise.
Or, il doit y avoir obligatoirement un élu des salariés au sein du comité des rémunérations. Actuellement c’est l’élue SNB qui est membre de ce comité. Pour garantir que vos intérêts y soient efficacement représentés, il faut un syndicat rompu à la négociation. Il est donc indispensable d’élire deux administrateurs salariés CGT dès le 16 janvier 2024.