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Cette Assemblée Générale Ordinaire des actionnaires de la Société Générale ne brillait pas par l’originalité de son ordre du jour : Les deux questions essentielles étaient de savoir comment distribuer le résultat annuel de l’entreprise et, surtout, à qui. La réponse était dans les résolutions proposées au vote : d’abord aux actionnaires, et ensuite aux membres actuels et passés de la direction générale.

Signe certainement du mécontentement qui ne cesse de monter parmi les salariés, vous m’avez délégué cette année près de 30% de voix supplémentaires par rapport à l’année dernière : 241'416 exactement contre 187'191. L’idéal serait bien sûr de reprendre le contrôle du fonds E, que la direction parvient toujours à faire voter dans son sens grâce à un tour de passe-passe peu indéfendable, mais ce sera un autre combat… 

En attendant, on ne peut que regretter qu’il semble que seul Frédéric Oudéa ait eu des cours sérieux d’expression en public. Honnêtement, commencer une réunion par une présentation par Lorenzo Bini-Smaghi c’est dur : non seulement il répète les mêmes platitudes chaque année sur les taux bas, la pression réglementaire, le contexte géopolitique, etc. mais en plus il arrive à conclure qu’il s’agit d’un « nouveau contexte » difficile. Je me dis qu’il n’a pas changé ses notes depuis son premiers discours…

  1. Présentation des résultats

Lui succède ensuite Diony Lebot pour la présentation des résultats de l’entreprise. Cette tâche ingrate, qu’elle accomplit cette année pour la première fois, ne contient évidemment pas de nouvelles fracassantes, mais elle a au moins le mérite de poser les bases. Voici donc les chiffres essentiels pour les trois piliers de la banque :

  • Réseaux France : rentabilité de 10,9% pour 7,8 milliards d’euros de revenus
  • Réseaux et Services à l’étranger : rentabilité de 18,1% pour 8,7 milliards de revenus
  • Grande clientèle et BFI : rentabilité de 8,7% pour 8,8 milliards de revenus

Je reste volontairement flou sur les notions de rentabilité et revenus car la présentation des résultats de la SG est devenue au fil des ans un tourbillon d’allers-et-venues entre les ROE, RONE, ROTE… certains parfois sous-jacents et d’autres fois pas. Bref, cette année c’est le ROTE sous-jacent l’indicateur le plus flatteur et il s’établit à 8,4% au T1 2019 contre 10,9% un an auparavant. D’où la nécessité du nouveau plan d’économies.

Mais que les investisseurs soient rassurés, le ratio CET1, lui, va bien : il est remonté à 11,7% à la fin du T1 2019, c’est-à-dire presque à l’objectif de 12% fixé pour rassurer les investisseurs. Que ce niveau ait été atteint en vendant à la hâte des filiales ou en contraignant des activités de BFI rentable à différer ou ignorer de belles affaires n’est évidemment pas mentionné. De même que l’arrêt brutal des activités de CTY en avril devrait également bénéficier au ratio à court-terme, mais doute pas à l’équilibre des activités de la banque.  

  1. One-man show de Frédéric Oudéa

La star, c’est lui. Sans note, désormais très à l’aise devant la foule, Frédéric Oudéa a fait le show. Et il le fait bien, attirant l’attention sur les points qu’il a choisi de mettre en valeur et éludant ceux qu’il souhaite faire oublier. Son intervention doit de ce fait se lire également à la lumière de ce qu’il n’a pas dit.

Passons sur les platitudes habituelles sur le contexte difficile, la remédiation, le contrôle des risque, la culture de la responsabilité partagée au sein de la SG et tutti quanti… Au fait, vous êtes tous formidables, le dialogue social est de qualité mais – et cela n’est pas dit ainsi – vous pouvez vous brosser pour espérer une augmentation : les rémunérations sont en ligne avec le marché (d’après Jean-Bernard Lévy) et le contrôle des coûts est une priorité.

Ce qui est intéressant, c’est comment il qualifie la SG : pas une seule fois il n’a parlé de banque universelle, alors que c’était un leitmotiv des AG les années précédentes. Nous sommes une banque relationnelle de très long terme, tournée vers l’avenir. Qu’est-ce que cela signifie pour les différents pôles ?

En ce qui concerne le réseau en France, la petite dernière est clairement la favorite. Il n’y en a que pour Boursorama. Les réseaux traditionnels sont à peine évoqués, ou alors seulement pour souligner qu’ils sont sources de tracas et en repli. Alors que Boursorama a gagné 400'000 clients en un an et que ces 1,8 millions de clients sont servis par seulement 300 salariés. Boursorama sera un jour la banque la plus rentable de France. L’avenir, c’est ça et les yeux de Frédéric Oudéa brillent quand il en parle.

On ne peut pas dire que ce soit le cas quand il évoque les activités de GBIS. Manifestement, il les considère avant tout comme des gouffres à RWA qui doivent être sacrifiés sur l’autel du ratio CET1. Alors qu’un plan de restructuration de grande ampleur vient d’être lancé avec la suppression de 1600 postes dans le monde et l’arrêt complet d’au moins deux activités, Frédéric Oudéa n’a rien d’autre à dire sur ce piler du groupe qui doit sortir de « sa logique transactionnelle », « construire des relations de long terme » et « améliorer sa rentabilité » en renfonçant ses positions de leader. Lesquelles précisément et comment, on n’en saura rien.

Il reprend ensuite de la verve pour évoquer les activités à l’international, et notamment ALD. C’est son autre pépite favorite, qu’il espère voir se développer maintenant dans le leasing pour les particuliers. Il se lance ensuite dans de belles envolées lyriques d’une part sur le financement du développement de l’Afrique et d’autre part sur la SG comme « banquier entrepreneur » avec son accent mis sur le digital et les start-ups internes. Il est tellement parti dans le futur que j’ai parfois l’impression qu’il a oublié que le présent de la banque est pour beaucoup constitué par BDDF et GBIS ou alors qu’il les considère comme des boulets dont il faut se libérer…

Après le lyrisme, vient ensuite le temps du sérieux. La mine grave, Frédéric Oudéa explique que les marchés se trompent. Non, la banque ne vaut pas 20 milliards d’euros de capitalisation. La preuve, les niveaux des capitaux propres et de l’actif net tangible ne cessent de monter depuis 2014 pour atteindre respectivement 61 milliards d’euros et 55,8 milliards d’euros. Il fait un petit mea culpa : la communication n’a sans pas été bonne, affolant sans raison les investisseurs. Mais que ces derniers se rassurent, le niveau du dividende ne sera pas remis en cause et le ratio CET1 atteindra allégrement les objectifs fixés. Ayez confiance.

Vient ensuite sans doute la meilleure partie de l’exposé de Frédéric Oudéa. Il affirme clairement qu’à long terme, les conditions des performances futures sont l’innovation et la responsabilité. Cela lui permet d’enchaîner en douceur sur la politique de la SG en matière de financement des énergies fossiles et renouvelables. Chiffres à l’appui, il a montré que la SG était deux fois plus présente sur les secondes que les premières et répété que si l’objectif était un monde sans énergies carbonées, il fallait également tenir compte des réalités, notamment locales, et accompagner les clients. Ce que Séverin Cabannes résumera plus tard un peu plus rudement par « mieux vaut des centrales au gaz de schiste que des centrales au charbon » en attendant que les énergies renouvelables puissent effectivement prendre le relai. Tout cela n’empêchera pas les militants écolos – qui n’avaient sans doute de toute façon pas envie d’être convaincu – de faire leur happening habituel pendant la séance de questions, à une échelle cependant plus importante que les années précédentes.

Frédéric Oudéa a ensuite conclu par quelques mots pour dire qu’il était fier et exalté à l’idée de rempiler pour quatre années de plus.

  1. Gouvernement d’entreprise et politique de rémunération

Transition logique après le discours du candidat Oudéa, Lorenzo Bini-Smaghi (LBS) n’a pu que se féliciter du travail du Conseil d’Administration et de la Direction Générale.

Il a ensuite évoqué la procédure de plans de succession déclenchée par la démission de Didier Valet et la réorganisation de la Direction Générale. Il a notamment remarqué que Bernardo Sanchez-Incera avait considéré que cette réorganisation rognait sur ses prérogatives précédentes et remettait donc en cause son mandat et que, de ce fait, il avait décidé de démissionner. C’est assez difficile de réconcilier cette déclaration avec celle que fera un peu plus tard Jean-Bernard Lévy pour justifier les 2 millions d’indemnités versés à Bernardo : ce serait un « départ contraint » et non une bouderie. Je ne crois malheureusement pas possible de demander au Conseil d’Administration d’accorder 2,5 ans de salaire à tous ceux d’entre nous qui souhaiteraient claquer la porte de l’entreprise en cas de désaccord avec une réorganisation…

Sinon il semblerait que nous ne soyons pas les seuls à critiquer la composition un peu fantaisiste et sentant bon l’entre-soi du Conseil d’Administration puisque cette année LBS s’est senti obligé de la justifier avec un graphique illustrant les nombreuse compétences de ses membres. Nous avons ainsi découvert que Frédéric Oudéa en était l’une des lumières majeures en informatique. Ce qui expliquerait son enthousiasme pour le futurisme digital…

Jean-Bernard Lévy est venu ensuite nous expliquer que les salariés de la SG étaient très bien payés mais que son Directeur Général pas du tout. Surtout que Frédéric Oudéa a « spontanément » renoncé à 15% de sa part variable en raison du coût des litiges américains. Séverin Cabannes, lui, n’a lâché que 7,5%. Comment ces chiffres ont-ils été calculé ? mystère… pour ma part, j’ai tendance à penser que le dirigeant d’une société qui se prend des milliards d’amendes pour des faits survenu alors qu’il était déjà aux commandes devrait au moins renoncer à l’ensemble de sa part variable.

Jean-Bernard Lévy a au contraire proposé des modifications sur les modalités de la rémunération variable des directeurs généraux dont il est malheureusement impossible de mesurer l’impact potentiel. Je ne serais pas surpris qu’il soit positif pour les intéressés. Une fois de plus, il paraît incertain de pouvoir obtenir que les formules utilisées pour déterminer les enveloppes de variables pour les salariés soient adaptées si les résultats sont en-deçà de nos attentes.

Quant au point visiblement le plus disputé des résolutions mises au vote, celui des engagements réglementés en faveur des directeurs généraux (prime de départ « contraint », de non-concurrence, retraites), Jean-Bernard Lévy s’est contenté de rappelé qu’il était en ligne avec le code de conduite du MEDEF. Ces derniers peuvent donc espérer recevoir le même pactole que Bernardo Sanchez-Incera en cas de départ. Il semblerait que la CGT ne soit pas la seule à trouver cela scandaleux puisque près de 32% des voix se sont exprimées contre lors du vote. De toute évidence, il y a de gros investisseurs institutionnels qui ne goûtent guère la gourmandise des dirigeants de la SG.

  1. Résultat des votes
  1. Approbation des comptes consolidés de l’exercice 2018.

Il n'y a pas de raison de ne pas les approuver et nous voterons en faveur de la résolution.

Pour : 99,56

Contre : 0,41

Abstention :

  1. Approbation des comptes annuels de l’exercice 2018.

Il n'y a pas de raison de ne pas les approuver et nous voterons en faveur de la résolution.

Pour : 99,62

Contre : 0,35

Abstention :

  1. Affectation du résultat 2018 ; fixation du dividende.

Premier point de désaccord majeur avec la direction : nous voterons contre cette résolution, qui prévoit une nouvelle fois de distribuer un dividende de 2,20 euros par action, soit un montant estimé d’un peu moins de 1,8 milliard d’euros.

Frédéric Oudéa s’obstine à voir dans ce montant un plancher. Alors que la direction ne cesse de répéter que le capital est une ressource rare, qu’il ne faut l’allouer qu’avec parcimonie aux activités et que la capacité d’investissement est contrainte, voilà qu’elle se prive de presque 2 milliards d’euros ! Et cela quelques mois à peine après que les stress-tests de la BCE aient fait ressortir que nous étions en retard de 1% de ratio CET1 par rapport à nos principaux concurrents européens. Soit l’équivalent de 3 milliards d’euros. Conséquence directe de ce déficit en capital, la réduction drastique des effectifs de GBIS et du siège d’IBFS actuellement en cours. 1600 emplois perdus pour sacrifier au fétichisme du dividende affiché par Frédéric Oudéa.

En-dehors même des questions d’équité dans la répartition de la valeur ajoutée au sein du Groupe, cela ne peut qu’amener à s’interroger sur les objectifs visés par la direction actuelle de la banque.

Pour : 98,95

Contre : 1,02

Abstention :

  1. Option pour le paiement du dividende en actions nouvelles

Conséquence directe de la précédente, nous voterons également contre cette résolution.

Remarquez au passage que l’existence de cette résolution est une justification indirecte des critiques que nous exprimons ci-dessus : consciente malgré tout de la folie qu’il y a distribuer aussi largement une « ressource rare », la direction espère limiter ainsi les effets de sa prodigalité irresponsable. L’émission d’actions nouvelles en guise de dividende permet en effet de conserver davantage de liquidités indispensables à l’investissement et aux fonctionnement des activités. Decote de 10%

Pour : 98,17

Contre : 1,80

Abstention :

  1. Renouvellement de Frédéric Oudéa en qualité d’administrateur

Nous voterons contre cette résolution.

En 10 ans, le cours de l’action Société Générale s’est effondré. Comme toutes les banques, mais plus que toutes les banques. Les arguments que nous avançons pour nous opposer à la politique de dividendes valent également pour nous opposer au renouvellement de l’équipe qui en est responable. Surtout, nous nous opposons à la politique de la direction qui a consisté depuis 10 ans à faire payer aux salariés l’échec de sa stratégie boursière par des pertes d’emplois (plusieurs milliers de suppressions de postes), d’acquis sociaux propres à la SG, par une politique de régression salariale et enfin par une dégradation générale des conditions de travail.

Pour : 96,22

Contre : 3,75

Abstention :

  1. Renouvellement de Kyra Hazou en qualité d’administrateur 

Nous voterons contre cette résolution.

Membre depuis 8 ans d’un Conseil d’administration dont nous contestons les orientations, nous ne pensons pas que Mme Hazou doive y rester 4 années de plus.

Pour : 97,63

Contre : 2,27

Abstention :

  1. Renouvellement de Gérard Mestrallet en qualité d’administrateur 

Nous voterons contre cette résolution.

Membre depuis 4 ans d’un Conseil d’administration dont nous contestons les orientations, nous ne pensons pas que M. Mestrallet doive y rester 4 années de plus et cela d’autant plus qu’il se distingue par son rôle au Comité des Rémunérations. Nous lui devons à la fois la politique salariale répressive à l’encontre des salariés et la défense de celle beaucoup plus protégée des mandataires sociaux. A 70 ans, il est temps qu’il cesse de sévir au sein des entreprises françaises.

Pour : 97,24

Contre : 2,65

Abstention :

  1. Conventions et engagements réglementés.

Si le rapport ne présente rien de blâmable quant au travail des CaC, nous voterons contre les principes de ces engagements spéciaux.

Par conséquent, nous nous opposerons au vote de cette résolution.

Pour : 70,77

Contre : 29,18

Abstention :

  1. Conventions et engagement réglementés au bénéfice de Frédéric Oudéa

Nous voterons contre cette résolution.

Pour faire simple, il s’agit du parachute doré que toucherait Frédéric Oudéa s’il devait quitter la SG. Etant donné tout ce que nous avons dit plus haut, nous ne voyons rien qui puisse justifier un tel traitement de faveur, d’autant plus qu’un mouvement se dessine très nettement pour l’abandon de ces compléments de rémunération très confortables. Puisque notre direction adore commencer les AG par des petits films vantant les engagements socialement responsables de la SG, ce serait bien que nos dirigeants prennent exemple sur celui de Danone qui a volontairement renoncé à sa retraite-chapeau ainsi qu’à son indemnité de non-concurrence. Non seulement il ne s’en plaint pas, mais il trouve cela parfaitement naturel.

Pour : 68,13

Contre : 31,81

Abstention :

  1. Conventions et engagement réglementés au bénéfice de Séverin Cabannes 

Nous voterons contre cette résolution, pour les mêmes raisons que ci-dessus.

Pour : 68,2

Contre : 31,76

Abstention :

  1. Conventions et engagement réglementés au bénéfice de Philippe Aymerich

Nous voterons contre cette résolution, pour les mêmes raisons que ci-dessus.

Pour : 68,32

Contre : 31,64

Abstention :

  1. Conventions et engagement réglementés au bénéfice de Philippe Heim  

Nous voterons contre cette résolution, pour les mêmes raisons que ci-dessus.

Pour : 68,19

Contre : 31,77

Abstention :

  1. Conventions et engagement réglementés au bénéfice de Diony Lebot 

Nous voterons contre cette résolution, pour les mêmes raisons que ci-dessus.

Pour : 68,19

Contre : 31,77

Abstention :

  1. Politique de rémunération du Président du Conseil d’administration

Il ne s’agit pas là d’approuver des montants mais une méthode de détermination. Nous n’avons pas d’opposition de principe sur le fait qu’il perçoive uniquement une rémunération fixe, sans variable ni jetons de présence. C’est même plutôt sain. En revanche, ce qui l’est moins c’est de justifier l’évolution de son niveau de rémunération par celui de ses pairs européens. D’une part, tous n’ont pas le même bilan à présenter et, d’autre part, tout ce petit monde très fermé tend à être lancé dans une course à l’échalote en matière de rémunération déconnectée de la réalité salariale de la masse des salariés.

La CGT votera donc contre cette résolution.   

Pour : 95,03

Contre : 4,93

Abstention :

  1. Politique de rémunération du Directeur général et des Directeurs généraux délégués.  

Il y aurait beaucoup à dire sur les nombreux critères retenus pour allouer les diverses rémunérations fixes et variables du Directeur Général et des Directeurs Généraux Délégués encore épargnés par les enquêtes en cours. Tous convergent pour leur assurer une rémunération plus que confortable et relativement protégée des aléas économiques. Pas de variable à 0 pour eux s’ils sont simplement « au-niveau des attentes » grâce à des indicateurs soigneusement choisis.

Mais il en est un qui nous dérange particulièrement, c’est le coefficient d’exploitation. Autrement, le variable des mandataires sociaux part à la hausse quand la rémunération des salariés part à la baisse. CQFD.

Pour cette raison et toutes les autres, la CGT votera contre cette résolution.

Pour : 95,12

Contre : 4,84

Abstention :

  1. Rémunération et avantages versée ou attribués à M. Lorenzo Bini Smaghi, Président du Conseil d’administration.

La CGT votera contre cette résolution.

Alors que les salariés sont depuis de longues années réduits à la portion congrue en matière d’évolution salariale, M. Bini-Smaghi touche chaque année 925'000 euros pour laisser la direction s’obstiner dans une stratégie que nous contestons. Etant données notamment les interrogations soulevées au sujet de la 3e résolution, cela nous paraît totalement injustifié. Pour nous, M. Bini-Smaghi ne remplit pas correctement son rôle de Président du Conseil d’Administration.

Pour : 94,91

Contre : 5,04

Abstention :

  1. Avis consultatif sur la rémunération due ou attribuée à Frédéric Oudéa

Pour : 91,76

Contre : 8,19

Abstention :

  1. Avis consultatif sur la rémunération due ou attribuée à Philippe Aymerich

Pour : 92,12

Contre : 7,83

Abstention :

  1. Avis consultatif sur la rémunération due ou attribuée à Séverin Cabannes.

Pour : 91,8

Contre : 8,16

Abstention :

  1. Avis consultatif sur la rémunération due ou attribuée à Philippe Heim

Pour : 92

Contre : 7,95

Abstention :

  1. Avis consultatif sur la rémunération due ou attribuée à Diony Lebot

Pour : 92,02

Contre : 7,93

Abstention :

  1. Avis consultatif sur la rémunération due ou attribuée Bernardo Sanchez-Incera

Pour : 70,13

Contre : 29,81

Abstention :

  1. Avis consultatif sur la rémunération due ou attribuée à M. Didier Valet

Pour : 96,53

Contre : 3,42

Abstention :

La CGT votera contre toutes ces résolutions.

Pour le détail des rémunérations individuelles, je vais vous laisser vous référer aux documents préparatoires de l’Assemblée Générale. Ce qui nous conduit une fois de plus à nous opposer à la rémunération des mandataires sociaux, c’est que cette dernière est conçue pour qu’ils ne soient jamais réellement perdants quels que soit la santé réelle de l’entreprise. Pour simplifier, disons que sa structure est conçue pour qu’ils bénéficient à plein des bonnes années et ne soient pas trop affectés par les mauvaises. Et pour couronner le tout, ils peuvent partir avec un joli pactole quand cela tourne vraiement mal pour eux. Et ce n’est pas Bernardo Sanchez-Incera qui dira le contraire, poussé dehors certes… mais avec un chèque de 2,2 millions d’euros pour le consoler.

  1. Avis consultatif sur la rémunération versée en 2018 aux personnes régulées visées à l’article L.511-71 du Code monétaire et financier.


Il s’agit de l’application d’une directive européenne complexe à une population plus diverse qu’il n’y paraît au premier abord. Si nous pouvons regretter que quelques centaines de personnes (dont les mandataires sociaux) se partagent 451,4 millions d’euros (en baisse de 8,5% par rapport à 2017) alors qu’il a encore été impossible de trouver 30 millions pour la NAO, qui concerne plus de 42'000 salariés, ce mécanisme est essentiel au maintien d’une salle des marchés en France.

Nous voterons donc pour cette résolution, non sans réserves.

Pour : 97,43

Contre : 2,51

Abstention :

  1. Autorisation consentie au Conseil d’administration en vue d’opérer sur les actions ordinaires de la Société dans la limite de 5 % du capital.

La CGT ne soutient, ni ne s'oppose à cette opération purement technique. Pas de vote favorable cependant car ce mécanisme peut permettre la réalisation des opérations d'attribution d'actions gratuites aux mandataires sociaux et nous avons à quels abus cela pouvait mener. La CGT n'est évidemment pas favorable à ce mode de rémunération.

Nous nous abstiendrons.

Pour : 98

Contre : 1,87

Abstention :

  1. Pouvoirs pour les formalités.

Résolution classique, à laquelle il n'existe pas de raison de s'opposer.

Nous voterons donc pour.

Pour : 99,62

Contre : 0,34

Abstention :

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