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LA NOUVELLE GIFLE
C’est donc par une nouvelle provocation que le président et E. Borne ont répondu à la décision du Conseil constitutionnel. Après celles infligées au parlement via le 47-1, le 49-3, le refus d’E. Macron de recevoir les syndicats malgré leur demande unanime expresse, cela commence à faire beaucoup. Et cela se voit y compris de l’étranger. On ne peut impunément gouverner contre son peuple. Et quand plus de 3,5 millions de personnes se rassemblent, font grève, perdent de l’argent, surtout dans un contexte pareil, avec une telle inflation, pour manifester leur opposition à cette réforme injuste et injustifiée, contestée aussi par 70% de la population, la sagesse serait de savoir renoncer. Renoncer à infliger une telle réforme aux seuls salariés (et parmi eux, seront principalement touchés les femmes, les plus précaires et ceux dont les métiers sont les plus difficiles). C’est ce qu’a répété une nouvelle fois l’ensemble des syndicats en France, dignes et unis, à la tête de ce mouvement de contestation historique depuis près de 5 mois maintenant. On peut le constater, ce qui se joue actuellement, ce n’est pas seulement le vol des deux plus belles années de notre retraite, c’est aussi le rapport que les dirigeants ont avec les français. Après la crise sociale se joue une crise démocratique. Et celle-ci pourrait bien laisser des traces, que nous ne souhaitons pas et que nous combattons aussi. C’est précisément pourquoi l’intersyndicale espère un éclair de lucidité de la part d’E. Macron et exige encore l’arrêt de cette réforme.
MIKADO : LE RETOUR
La direction avait pourtant présenté le projet Mikado en ligne avec le programme «Ambitions 2015» (réductions de coûts tous azimuts). Le projet de transfert de gestion de titres chez Accenture se voulait être un projet indispensable et précurseur, que «les autres opérateurs suivront tellement il était bon»… Cette externalisation chez APTP avait alors généré un conflit avec la direction qui aura marqué les esprits de ceux qui l’auront vécu, voire subi. Si d’aucuns, «partenaires sociaux raisonnables» avaient été jusqu’à faire venir le DRH d’Accenture pour vanter l’eldorado, la CGT avait organisé amphi sur amphi pour construire avec les salariés les conditions pour que les 400 collègues impactés ne fassent pas les frais de cette opération d’externalisation. Quelque temps plus tard, la BCE a exigé un «plan de réversibilité» pour ces activités. En 2019, la direction avait donc déjà ré-intégré une partie des opérations. Nous avions alors demandé le bilan financier de cette brillante opération. Nous n’avons jamais eu de présentation d’éléments financiers, pas plus que ceux démontrant une pseudo efficacité opérationnelle. Ces derniers jours, Accenture annonce le plus gros plan social de son histoire, avec 19.000 licenciements ! Le précurseur a du plomb dans l’aile. Le retour à la SG des opérations logées à l’extérieur va donc tourner une nouvelle page - historique elle aussi – même si, au final, on va certainement constater que les emplois de 2012 à Paris auront été délocalisés à l’autre bout du monde en 2023. A moins que le régulateur, là aussi, ne mette son nez dans ces affaires.
ATTENTION, SCRUTIN EN COURS
Pour éviter une autre crise de la représentation (évoquée plus haut) et des conséquences type Mikado, le meilleur moyen reste donc de «bien» choisir ses représentants le moment venu. C’est précisément le cas actuellement pour l’ensemble des salariés des services centraux parisiens. Ils doivent choisir avant le 20 avril (16h00 max), leurs représentants pour les 4 prochaines années !
Le fichier PDF Dzil 1 Le fichier PDF Dzil 2 Le fichier PDF Moon
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