Le scroll de la semaine : ici
LA FRENCH TOUCH !
Décidément, l’élégance est à la mode cette année. Après les bras d’honneur du gouvernement à coup de 49-3 pour faire passer son budget, ceux d'Eric Dupont Moretti, le président himself s’est livré à l’exercice en répondant à l’ensemble des syndicats français : Circulez ! … Avec 3,5 millions de personnes dans la rue, c’est osé. Non seulement la réforme est injuste pour plus de 90% des actifs, mais les épisodes de mépris se succèdent les uns aux autres. La prochaine journée de mobilisations et de manifestations organisées partout en France sera donc regardée de près par tout le monde. Tout comme l’ensemble des syndicats en France, nous ne pouvons que vous inviter à participer à ces manifestations, signer la pétition contre cette réforme et même saisir votre député pour lui expliquer tout le bien que vous pensez de la nécessité de devoir travailler deux ans de plus.
DOUBLE PEINE
Comme si le fait de devoir travailler deux ans de plus ne suffisait pas, il y a aussi d’autres conséquences en chaîne à connaitre et à prendre en compte. L’allongement de la durée de travail vient aussi par exemple se cumuler avec l’impact du dernier accord sur les indemnités de fin de carrière (signé en 2018 par le SNB et la CFTC). Cet accord diminue quasiment par deux les indemnités de départ. Forcément, plus la retraite est loin, plus leur montant est élevé, plus l’impact de l’accord est fort et douloureux. Avant cet accord, avec une rémunération et ancienneté moyennes à la SG (50K€ et 13 ans), si vous partiez à 62 ans, vous perdiez 1282 euros. En y ajoutant deux ans de plus, comme le veut la réforme, vous pourriez perdre 3205 euros (effet combiné de l’accord de 2018 et de la réforme des retraites), soit 1923 euros en moins. Pour vous faire une idée précise de ces impacts sur votre situation, nous avons publié une calculatrice disponible sur notre site.
AVERTISSEMENTS
Juste avant la présentation par Slawomir Krupa de sa future commission exécutive, Philippe Aymerich est venu plancher devant les représentants du CSEC SG. L’occasion pour les élus CGT de l’alerter sur l’évolution des effectifs. En effet, la sous-réalisation budgétaire, terme pudique pour décrire les chaises vides, formule beaucoup plus parlante à nos yeux, est encore un fait marquant de l’exercice 2022 avec des effets particulièrement prégnants chez SGRF. Ce sont 5% de postes vacants qui perdurent, auxquels cette année, s’ajoutent 831 postes supprimés au titre du programme 2023 de Vision, soit 4 % des postes. « Cela veut dire que vous vous apprêtez à aggraver une situation de sous-effectif patent » avons-nous averti P. Aymerich. Si on ajoute à ce panorama des hypothèses de taux de démissions optimistes, on risque de se retrouver dans une situation inextricable. La préoccupation majeure pourrait bien rapidement être de disposer de suffisamment de salariés pour faire fonctionner la banque plutôt que de supprimer des postes. Mais ce fut aussi l’occasion pour la CGT de revenir – pour la quatrième fois – sur les clauses de non concurrence que BDDF a déployée en douce l’été dernier. Finalement, la direction tergiverse et ne propose, qu’une faible augmentation de la compensation financière (passant de 33% à 40% de la rémunération – cf compte rendu sur notre site). Ces clauses, telles qu’elles sont rédigées ne sont pas correctement dimensionnées, ni même proportionnées au but recherché. Ce n’est pas la faible modification de la compensation financière qui les rendra légales, licites et justifiées. En tout cas, le problème reste entier. Elles vont accélérer les départs de ceux qui n’en veulent pas et vont freiner les mobilités en interne. On dit ça, on dit rien.
Pour soutenir nos candidats, apportez votre soutien ici.
Le fichier PDF Moon
(Rappel : vous devez vous connecter au site avant de cliquer sur le lien pour avoir accès au fichier PDF)