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LA QUETE DU GRAAL
Autrefois, c’était simple : tous les trois ans, vous votiez pour désigner vos deux représentants au Conseil d’Administration (CA) de la banque selon un principe démocratique pur (1 salarié = 1 voix). Trop simple pour l’énarque de l’Elysée qui, par la grâce de la loi Avenir, a créé en plus un représentant des salariés actionnaires (ARSA, élection de septembre dernier) et a ajouté, pour faire bonne mesure, une élection des représentants des salariés au Conseil de Surveillance du Fonds E. En bon ploutocrate, notre énarque en chef n’a pas oublié de pondérer les votes en fonction du nombre d’actions détenues… c’est ainsi que les candidats de la CGT, arrivés en 2e position en nombre de votants, ont été relégués à la 4e place en nombre d’actions exprimées. Et de ce fait, exclus du second tour au profit du candidat de la Direction version « Canal Inspection » et de celui de l’ASSACT, qui rêve depuis longtemps d’un strapontin au Conseil d’Administration. Ce rêve risque cependant d’être compromis par le ralliement à celui arrivé en tête, du candidat Direction version « Canal RESG » - arrivé en 3e position et dont l’autre casquette est l’accélération des délocalisations (cf compte rendu sur notre site). Mais peut-être que l’ASSACT, dans ce nouveau contexte de mercato, va se rabattre sur la bonne vieille élection des représentants réels des salariés, dont le 2e tour se tiendra en mars ?

LA FINALE
En attendant, nous ne pouvons que nous féliciter de la progression de la participation au 1er tour qui s’est tenu ces derniers jours. Certes 19% ce n’est pas encore assez mais c’est mieux qu’en 2018, alors même que la multiplication des scrutins aurait pu porter à confusion. Un autre motif de satisfaction est évidemment la progression des scores obtenus par les candidats présentés par la CGT : ils sont arrivés en tête avec 36% des voix dans le collège TMB et en seconde position avec 29% des voix dans le collège cadre. De quoi envisager venir troubler l’entre-soi confortable du CA après le mois de mars … pour mieux peser sur les décisions qui affectent votre quotidien (organisation du travail, politique salariale, etc.) !

MERCATO 2021 & VISION 2025
Maintenant que la fusion SG/CDN a été annoncée, il va falloir la mettre en musique. L’avalanche de nominations croisées SG–CDN dans le réseau a été rendue publique cette semaine. Maintenant, c’est le CSEC qui va plancher sur les conséquences de ce projet, notamment sur le modèle opérationnel et sur les CDS. Les projets qui étaient prévus n’étaient pas satisfaisants, qu’il s’agisse des problèmes de taille critique ou des conséquences de la mise en filière. Ils sont gelés et la fusion rebat les cartes. Ce qui pourrait même être positif avec notamment, on peut l’espérer, moins de suppressions de postes et plus de proximité. Mais cela reste à confirmer, tout comme l’éventuel impact sur le dispositif d’accompagnement prévu par l’accord du 30 janvier 2020.

DETOURNER L’ATTENTION
C’est ce que le gouvernement pourrait être tenté de faire pour rendre moins visible sa gestion chaotique de la crise sanitaire depuis un an. Et, l’un des contre-feux pourrait être la relance des hold-up sur les retraites et l’assurance chômage. En attendant que les improvisations gouvernementales se stabilisent, à la SG, les dispositifs de départs seniors prévus par les accords en vigueur devraient être étendus d’un semestre pour permettre aux salariés éligibles de partir plus tôt, s’ils le souhaitent … et de laisser une place aux jeunes. Encore faudrait-il que le CA ne bloque pas leurs embauches !

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