DU BON SENS
La position du gouvernement face à l’épidémie est toujours aussi confuse, entre la pression du Medef pour alléger les protocoles (pour soi-disant «remettre» tout le monde au travail) et l'augmentation exponentielle des contaminations. Difficile dans ces conditions de croire au «bon sens» mis en avant par la ministre du travail surtout quand on se rappelle des précédentes déclarations gouvernementales («les masques ne servent pas au grand public», «les espaces de travail sont suffisamment larges avec 4m2 par salarié», etc). Côté travaux pratiques, le bon sens en action a très rapidement montré ses limites. Interrogé le jour même sur le cas de parents dont l’enfant est symptomatique ou dont la classe (ou l’école) est fermée, le porte-parole du gouvernement use de son «bon sens» pour répondre : «on ne laissera pas les parents sans solution». Mais force est de constater que pour l’heure aucun dispositif n’existe. Nous avons en effet immédiatement remonté à la direction la parole du gouvernement pour acter la réhabilitation du «congé parent». Mais, comme ce sont les textes réglementaires qui fixent les obligations des employeurs et rarement la bonne volonté, la direction nous a répondu qu’«elle était en attente des textes». Par ailleurs, les tests dont les résultats seraient disponibles en 24h … nécessitent quasi une semaine d’attente en zone rouge. En attendant, en cas de symptôme ou de cas contact, la quatorzaine s’impose. La position du Groupe de sécuriser les salariés en privilégiant le télétravail était une bonne chose. L’évolution sanitaire pose cependant la question d’un retour plus massif au télétravail en zone rouge - ne serait-ce que pour laisser la priorité des transports aux salariés qui en France n’ont pas cette possibilité. Les consignes données en plein été, sous des cieux (trop ?) optimistes mériteraient d’être revues.
EMPLOI : MOBILITÉ 2.0
A côté de l’aspect sanitaire et de la priorité donnée à la sécurité de chaque collègue, l’emploi va occuper une grande place dans le calendrier social. La direction n’a en effet toujours pas précisé où tomberaient les coupes induites par les 450 millions d’économies supplémentaires annoncées lors de la présentation des résultats du T2. Tout en s’entêtant dans une stratégie perdante depuis 10 ans, la direction fait plancher les représentants du personnel sur l’évolution de la mobilité (dans les centraux dans un premier temps). Le document disponible sur notre site a l’avantage de présenter les aspects volontaristes de la mobilité, tout en occultant ce qui pourrait poser rapidement problème, si les choses ne sont pas clairement cadrées. Oui, la mobilité est une bonne chose, dès lors qu’elle n’est pas imposée au salarié. Elle mériterait aussi d’être valorisée à nouveau. La réunion du 7 septembre aura le mérite de confirmer – ou pas – si un cercle vertueux peut enfin être enclenché sur le sujet ou si nous avons affaire à l’ultime bouée de secours …
ARSA : REPRÉSENTANTS AU CONSEIL
Alors que le Conseil d’Administration s’apprête à plancher sur les coupes à venir sans remettre en cause la stratégie désastreuse menée depuis plus de 10 ans, nous n’avons toujours pas de visibilité sur le programme et les engagements des autres candidats s’ils étaient élus pour y représenter vos intérêts. L’élection a lieu à partir du 28 septembre. «Et les enjeux sont très importants» comme le souligne notre candidat Filip Plasqui, «la sortie de la SG de l’Euro stoXX 50 n’est pas un signal faible». C’est la conséquence directe des multiples saignées imposées par la direction dans tous les métiers de la banque. Pour vous y opposer, votez pour des candidats capables de défendre votre entreprise et votre emploi !
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