DIAFOIRUS, LE RETOUR
Dans la torpeur estivale covidée, l’annonce des résultats du groupe ont montré que le patient SG était bien affaibli. Surtout au regard de ses concurrents directs, dont aucun n’accuse le même niveau de pertes et provisions et ne suscite autant d’interrogations. La réaction de la direction est inquiétante, avec l’annonce d’un énième plan d’économies coulé dans le même moule que ceux qui ont affaibli la banque ces dernières années. Car le constat est clair : si la BFI est un poids sur les résultats de la SG alors qu’elle porte ceux de nos concurrents, c’est purement et simplement parce que son équilibre a été mis à mal par les multiples plans d’économies précédents. Une nouvelle saignée de 450 millions d’euros – dans quels services, c’est le flou total ? - va-t-elle rétablir la situation ? Pas plus qu’en 2012, 2014, 2016, 2019, etc. En attendant, les couteaux sont de sortie dans les hautes sphères. L’élimination de deux directeurs généraux délégués va permettre à Frédéric Oudéa de raffermir son emprise sur le groupe. Pour le meilleur… ou pour le pire ?
UN DUO DE CHOC AU CONSEIL !
Alors que les résultats illustrent l’impact de cette stratégie déployée depuis des années par la direction avec le soutien du Conseil d’Administration, vous allez avoir deux occasions de secouer ce dernier. En effet, tandis qu’aura lieu en janvier le renouvellement traditionnel des deux administrateurs élus par les salariés SGPM, la loi PACTE prévoit la création d’un administrateur représentant les salariés détenant des actions SG. Cette nouvelle élection aura lieu du 28 septembre au 8 octobre prochain. Différence majeure avec l´élection de janvier, chaque électeur disposera d’autant de voix qu’il dispose d’actions. Le retour du suffrage censitaire, c’est la démocratie version Macron ! En attendant, il y a 14 listes sur la ligne de départ. Certains sont évidemment soutenus en sous-main par la direction qui veut éviter d’être mise sur la sellette en Conseil. C’est précisément ce que se proposent de faire nos candidats, Morgane Ernoux et Filip Plasqui. Armés de leur expérience professionnelle et syndicale, et plus encore de votre soutien, ils comptent bien s’opposer à la stratégie destructrice de valeurs et d’emplois.
TELETRAVAIL
La première réunion de négociation aura eu comme principal mérite d’exister. Elle aura aussi démontré l’énorme déséquilibre sur le sujet entre les activités BDDF et les services centraux. La crise sanitaire a permis de déployer rapidement, pendant le confinement, plus de 10.000 accès distants dans le réseau, ce qui était jusqu’alors impossible pour plein de raisons. Il va falloir maintenir une bonne pression pour répondre à la forte attente légitime des collègues sur ce point. Le travail de négociation ne va pas être plus facile dans les services centraux, même s’il va être d’une autre nature. Si chaque collègue voit bien l’intérêt personnel qu’il pourrait (ou pas) trouver dans un déploiement plus massif du télétravail, la direction pense surtout aux euros d’économies possibles grâce à la fonte miraculeuse des ratios d’occupation des immeubles. L’équilibre ne va pas être simple à trouver. D’autant qu’il faut espérer que la crise ne durera pas ad vitam aeternam. Par ailleurs, chacun comprendra qu’on n’a pas intérêt à démontrer que son travail peut être effectué à distance en permanence. Ce serait prendre le risque de retrouver son poste loin, voire très loin … à Bangalore par exemple.
Le fichier PDF avec le dessin de TiF
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