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LES RAFLETOUT
Arrivée en seconde position avec 35% des voix (à seulement une petite centaine de voix du SNB  lors du 1er tour), la CGT a légitimement brigué le secrétariat adjoint du nouveau CSE des services centraux parisiens (ex CE). Le SNB, arrivé en tête, aura choisi la pire des options puisque, pour écarter les autres organisations syndicales représentatives (CGT et CFDT) de toutes responsabilités dans les instances, il s’est livré à un calcul politicien d’échanges de postes en sous-main avec les ultra minoritaires (CFTC à 5,96% et UNSA à 4%) pour conserver sa mainmise désormais totale des instances représentatives du personnel. Pour mémoire, seul le SNB est présent au conseil d’administration, avec toute la transparence que chacun peut mesurer. En dehors du déni démocratique de ce nouvel épisode, c’est donc un risque élevé pour les salariés dans la période de fortes turbulences qui s’annonce et qui aurait plutôt nécessité l’unité des syndicats représentatifs majoritairement choisis par les salariés. Quoiqu’il en soit, les 58 élus et représentants de la CGT dans les Services Centraux Parisiens seront sur le pont pendant les 4 prochaines années pour continuer notre syndicalisme de proximité, de transparence, pour combattre les mauvais coups en préparation et défendre les intérêts individuels et collectifs de l’ensemble des salariés.

LA LIGNE DURE DES COST KILLERS
D’ailleurs, Lorenzo Bini Smaghi, le président du conseil d’administration n’a pas attendu longtemps pour lâcher quelques menaces à peine voilées dans le Financial Times et jouer les boutefeux en laissant entendre au marché de possibles nouvelles saignées. «Nous avons été trop lents pour licencier des traders», «Nos hypothèses ont été trop optimistes en 2017», «nous sommes prêts à procéder à de nouvelles économies si les conditions du marché continuent à se dégrader ». L’article du 3 juillet s’est répandu en interne comme une traînée de poudre et a été perçu comme une véritable provocation. Il ne pouvait en être autrement, à quelques heures seulement de l’ouverture des premiers rendez-vous fixés aux salariés dont le poste est supprimé et alors que l’ensemble des salariés subissent ce nouveau plan depuis plus de 5 mois dans les centraux et que le réseau est en réorganisation permanente depuis quelques années. En tout cas, ces propos représentant la ligne dure de certains membres du conseil d’administration sont d’une autre teneur que ceux avancés par Frédéric Oudéa devant les élus du Comité Européen à qui il disait qu’il expliquait «avec difficultés à nos investisseurs que la SG veut construire son adaptation sans licenciement». Il a d’ailleurs «remercié les partenaires sociaux de renouveler des accords qui permettent de gérer la mobilité et de saisir des opportunités de départs naturels ou volontaires ». En attendant, ce sont près de 900 salariés qui ont pris rendez-vous en juillet dans le cadre du plan GBIS IBFS (dont 2/3 directement concernés par une suppression de poste et 80% pour des demandes de départ). L’article du FT démontre qu’une partie du Conseil ne comprend même pas qu’avec de telles déclarations le doute parmi les salariés augmente. Ils savent pourtant qu’une  saignée promise au marché n’est jamais une promesse en l’air et se paye cash. Nous ne sommes pas encore partis en congé que le décor de la rentrée vient d’être planté !

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natio37