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SOCIAL WARNING   

A quelques jours de la publication des résultats, le cours de l’action est descendu en flèche (comme celui des autres valeurs bancaires).
D’aucuns verront certainement comme solution à cette période critique un tour de vis supplémentaire dans l’austérité et les réductions budgétaires. Un peu comme le remède du Médecin malgré lui qui ne fait qu’aggraver le mal.
C’est donc une erreur et une tentation à laquelle il faudra résister - y compris très certainement par l’intervention du personnel.

Sur ce point, la période qui s’ouvre comporte deux obstacles qui vont focaliser l’attention (et surtout la vôtre) : la négociation annuelle sur les salaires et celle du renouvellement de l’accord emploi (c’est à dire comment sont traités les plans sociaux, les départs anticipés en retraites, etc).

Enfin, dans ce contexte extrêmement tendu, les salariés auraient bien besoin de l’unité de leurs syndicats face à ces réels dangers.
Or, 3 points sont à déplorer.
Tout d’abord, le déroulement de 130 élections a débuté et ces périodes électorales sont souvent le temps de quelques épisodes dignes de la « guerre des boutons ». C’est un effet collatéral de la consultation démocratique qui se renouvelle sans cesse.
Second point, c’est dans ce contexte « d’incertitudes » et de division syndicale que quelques irréductibles qui ont fait « carrière » à la CFDT (en passant par le SNB et SUD…) tentent de se refaire une virginité, de blanchir leur parcours en se présentant comme le renouveau du syndicalisme et en proposant d’accentuer cette division syndicale pour créer l’UNSA (10 ans après l’échec de SUD …). Tout ceci n’est pas sérieux et surtout pas à la hauteur des enjeux auxquels nous sommes confrontés - y compris conjoncturellement !
Enfin, troisième point, la cerise sur le gâteau mise par la direction. La double contrainte des ordonnances Macron et de la volonté de la direction de n’avoir qu’un seul et unique Comité Social d’Entreprise dans les centraux (après avoir réduit par 2 le nombre de représentants des salariés dans le réseau - avec la bénédiction de la CFTC, de la CFDT et du SNB) vise précisément à réduire drastiquement le contre pouvoir nécessaire dans notre entreprise. Un nouveau projet d’accord vient d’être remis aux syndicats pour les services centraux. Le nombre de représentants du personnel passe de 450 à 150. Pas sûr que les responsables de BU / SU vont trouver très efficient d’avoir des élus qui ne sont pas de leur périmètre, qui ne sont pas dans leur business et à qui il va falloir expliquer la Genèse pour chaque réorganisation.
Pourtant, le travail des représentants CGT permet d’inscrire dans la continuité un travail efficace, concret et utile aux salariés.

Nous avons, par exemple, rencontré la direction de GBS pour échanger sur sa stratégie jusqu’en 2020. Au-delà de la présentation faite par la direction (sans projet qui pèserait sur l’emploi comme on a pu connaître par le passé plus ou moins récent), ce fut l’occasion pour nous de revenir sur les engagements que la CGT avait arrachés à Christophe Leblanc : 70% d’activités en France et maximum 30% offshorées, délocalisation des activités par attrition des salariés (l’activité part quand le salarié a un nouveau poste). Engagement re-confirmé par Cécile Bartenieff.

Au global, si comme vous le voyez, la situation est grave, elle n’est pas désespérée. En tout cas, pas tant que les salariés font tourner la boutique, par leur détermination et leur conscience professionnelle à toute épreuve. C’est ce lien qu’il ne faut pas rompre, dans l’intérêt de tous. Mais à force de tirer sur la corde, elle peut casser … ou vous revenir en pleine tronche. Face à l’adversité, il faut savoir définir la bonne stratégie, savoir compter sur ses troupes et donc en prendre grand soin … c’est pas mal comme code de conduite, non ?

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cgt alice t5