• onesignal: 0

FAUT PAS S’LOUPER

La réorganisation des pôles services clients est actuellement soumise à l’examen du comité central d’entreprise. Celui-ci a désigné en juillet le cabinet Sécafi en qualité d’expert pour examiner les motivations économiques, la faisabilité du projet et les enjeux de sa mise en oeuvre. Le rapport vient d’être remis à la commission économique du CCE où il sera examiné la semaine prochaine. L’expert constate que «les raisons qui conduisent à reconsidérer l’organisation des PSC (...) ne sont pas économiques mais organisationnelles». Les économies attendues sont de l’ordre de 45 millions d’euros pour des investissements informatiques ou immobiliers estimés à environ 170 millions d’euros. Le coût de gestion sociale est estimé à environ 100 millions – 64 pour les mesures d’accompagnement et une dizaine de millions pour la formation. L’expert met en avant le retard pris dans le réexamen des processus, tout en soulignant que l’adaptation n’aura certainement pas été plus graduelle (que les 5 ans dans lesquels le projet s’inscrit). Côté social, il note que «tant que les salariés n’ont pas formulé leurs premières intentions dans la phase de recueil des souhaits, il est difficile de cerner l’impact social des fermetures ». C’est bien conscients de cela que nous avons exigé et obtenu, au finish des négociations, qu’un point d’étape soit fait par Laurent Goutard devant les syndicats, après que chaque salarié ait pu exprimer son souhait  pour qu’ensuite nous puissions «examiner s’il y a lieu de modifier les conditions sociales ou opérationnelles des projets». D’autant que nous ne pouvons que partager l’analyse de l’expert sur le volet organisationnel. Le délai, sur lequel s’étale le projet, est semé d’incertitudes de tous types. Cela nécessitera immanquablement des ajustements, plus ou moins importants. Il faudra aussi une intervention des représentants du personnel à tous les niveaux - en local et en national - au plus proche de chaque salarié concerné et auprès des responsables des projets, pour que le sort de chaque salarié soit bien pris en compte. Cet aspect social est primordial et il ne doit pas reléguer au second plan des embûches techniques et  des choix financiers. 

DURA LEX

Il suffirait donc de voter une loi pour qu'elle s'impose, ipso facto et ad libitum à tous ... Telle est la croyance de ceux qui nous gouvernent aujourd'hui. Hop, un petit coup de 49.3 ! Un deuxième et un troisième si cela n’est pas suffisant et je ne veux plus voir un poil dépasser. La journée de manifestations du 15 septembre contre la loi "travail" (si mal nommée) fut l'occasion pour les thuriféraires du pouvoir de s'interroger benoîtement sur les ondes : un baroud d'honneur, à quoi bon, puisque la loi a été adoptée ? Ceux-là devraient pourtant être instruits par Montesquieu et son traité "De l'esprit des lois", comme nous le sommes depuis 1748 : "une chose n'est pas juste parce qu'elle est la loi" ! Pour que la loi soit admise par tous, il faut qu'elle soit juste et nécessaire, ce qui n'est pas le cas de celle-ci, comme furent scélérates d'autres lois qui l'ont précédée. L'autre enseignement de Montesquieu est "Pour qu'on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le (contre) pouvoir arrête le pouvoir"... C'est justement ce que nous nous sommes efforcés de faire ce 15 septembre.

 

Les infos sous format PDF

cgt607 pse chez mark