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AFTER BREXIT

Les représentants nationaux des syndicats étaient reçus chez Frédéric Oudéa le 7 juillet. L’occasion pour lui de livrer sa vision post Brexit. Après «le choc psychologique et boursier (qui ne s’est pas accompagné comme en 2011 d’un problème de liquidité), l’incertitude politique est la principale inquiétude du moment». Si les investissements informatiques et immobiliers au Royaume-Uni sont gelés, c’est avant tout le référendum en Italie qui alimente les craintes. «Notre cœur d’activité est à Paris, et nous tenons à le garder, tout comme GBIS a un certain nombre d’activités à Londres qui ne sont pas remises en cause… sauf si la BCE exige que le clearing soit fait en zone Euro». En France, le DG est plutôt satisfait des relations qu’il a avec «un gouvernement à l’écoute des banques». Il a donc plus de chance que l’ensemble des mouvements d’opposition à la loi travail qui en 6 mois n’aura pas fait fléchir un gouvernement acculé à utiliser un 3ème 49-3 pour valider son projet après le 14 juillet. Non, Frédéric Oudéa a face à lui un Manuel Valls qui déclare «il suffit d’écouter les banques pour comprendre les enjeux bancaires». Si c’était aussi simple et efficace avec le code du travail …

REVUE D’ACTIVITE

Nous avons saisi l’occasion de cette rencontre pour faire un point sur les différents secteurs. Les plans d’économies continuent de se succéder alors que les précédents ont déjà bien ratiboisé les coûts, au point que même les observateurs extérieurs se demandent ce qu’il peut bien y avoir encore à couper. Les limites de l’exercice sont clairement atteintes et les équipes à bout. D’autant qu’en optant pour la méthode dite «agile» pour déployer les nouveaux outils informatiques, les utilisateurs que nous sommes, essuyons régulièrement les plâtres. Ce qui, ajouté au sous effectif, tend encore un peu plus la situation et fait douter de la réelle capacité à délivrer des outils qui feraient que les suppressions de postes annoncées n’accroissent considérablement la charge de travail.

LA DECOTE P+i … suite

La rencontre avec Frédéric Oudéa a aussi été l’occasion pour nous de revenir sur la décote subie sur l’intéressement-participation investi dans le fonds E la veille du Brexit. Pour nous répondre, Edouard-Malo Henry est revenu sur les explications fournies par mail (cf sites de la CGT) : «la décision a été prise mi décembre 2015, par un groupe restreint de personnes pour permettre la confidentialité». Il se trouve que l’investissement est tombé le 23 juin, la veille du référendum décidé le 19 février. «Le cours de 36,26€ est en ligne avec la moyenne mobile du titre sur les 6 derniers mois». Et la «correction sévère» du cours (-20%) est, pour la direction, à replacer sur la durée de l’investissement, 5 ans. «Nous sommes confiants dans la capacité du titre à retrouver un prix plus en rapport avec la valeur intrinsèque du Groupe». Autrement dit, vous avez perdu 20% à l’entrée, mais si l’action remonte d’ici 5 ans, vous risquez de moins perdre et peut être même d’y retrouver vos petits. Au-delà des explications fumeuses qui ne tiendraient pas en cas de plainte sur la bonne exécution de l’opération dans l’intérêt du client, la Direction Générale a annoncé qu’elle allait passer l’avance logement de 140 à 180 k€, et qu’elle allait «réfléchir à une mesure dans le cadre général des enveloppes, ou à l’attribution d’actions gratuites dans le cadre du Projet Stratégique».

 

Les infos sous format PDF

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