AU BON BEURRE
La dépêche de l’AFP n’a pas soulevé grand intérêt, le mail à tout le personnel (tiens, c’est donc encore possible), non plus. Ainsi, Frédéric Oudéa sera bientôt DG tandis que l’italien Lorenzo Bini Smaghi deviendra Président. Nomination très honorifique, mais fort bien rémunérée pour cet ancien de la BCE, les rênes restant dans les mains du DG. Il ne sera pas seul à profiter des largesses de la maison, un autre futur désoeuvré accédera au poste de vice-président, l’actuel PDG de GDF-SUEZ, a défrayé la chronique avec la retraite chapeau de 21 millions d’€ (plus de 800.000€ /an) qui lui est promise à partir de son départ en 2016… il fallait bien prévoir une petite compensation supplémentaire pour cet expert qui présidera le comité des rémunérations d’un conseil d’administration qui ressemble de plus en plus à une épicerie de luxe. Le ministre de l’économie, Emmanuel Macron, avait invité Gérard Mestrallet à tirer les conclusions de la désapprobation du gouvernement. On peut dire qu’il a été écouté. Il est vrai que le « haut comité de gouvernement d’entreprise » avait validé ladite retraite « supplémentaire ». Un esprit mal tourné ne manquerait de conclure que ce bla-bla sur la gouvernance n’est que poudre aux yeux, et que, décidément, la finance n’est qu’affaire de pouvoir et de cupidité. Le futur Président en a-t-il pris conscience, malgré son passage à la (trop) fameuse École de Chicago, celle qui fût le creuset de l’ultra libéralisme ? On attend avec intérêt la discussion entre celui qui vient d’écrire un brûlot contre les politiques européennes d’austérité et son DG qui affirmait encore récemment que le plus important est que la Grèce rembourse ses dettes.
MERCI
Il n’y a pas que la direction qui renouvelait sa gouvernance. Les élections des 2 représentants des salariés au Conseil d’Administration se sont achevées le 21 janvier. Ce premier tour des élections a battu un record historique d’abstention. Avec seulement 17,39% de participation et sans qu’aucun candidat n’ait obtenu la majorité des voix, un second tour est rendu nécessaire. Il se déroulera du 12 au 19 mars prochain. Une séance de rattrapage en quelque sorte pour celles et ceux qui ne se sont pas exprimés au 1er tour. Il semble que le contexte « post attentat » ait rendu ces élections un peu secondaires pour beaucoup de salariés. De plus si elles restent les dernières élections d’ampleur nationale, le conseil d’administration parait, à tort, bien éloigné des préoccupations quotidienne des salariés. C’est en effet, là que sont débattues les politiques salariales, les réorganisations, etc. Enfin, cerise sur le gâteau, la campagne active sur les salaires que nous avions menée en intersyndicale, s’étant soldée par la signature de 2 syndicats, a certainement désabusée bon nombre de salariés – qui ont mis toutes les organisations syndicales dans le même sac. Malgré cela, nous pouvons être satisfaits car la position de la CGT est confirmée et amplifiée (malgré la candidature supplémentaire de FO). La CGT est deuxième dans le collège des techniciens, à 270 voix du 1er. La CGT est deuxième dans le collège cadres, à 500 voix du 1er. Nous étions 3ème en 2012 dans chaque collège. La CGT obtient tous collèges confondus 23% des voix exprimées (malgré une candidature supplémentaire). Le SNB confirme sa position de 1ere organisation syndicale avec 29,29% et la CGT est maintenant, à 61 voix près, au coude-à-coude avec la CFDT (qui perd 2,6% et près de 900 voix). La CFTC perd 2,6% et plus de 700 voix. L’absence de majorité au 1er tour nous fixe le nouvel objectif : confirmer et amplifier nos bons résultats dès le 12 mars !
Les infos de la semaine en PDF